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Conqueror’s Blade

En général, les Free To Play (F2P) ont mauvaise presse et un jeu du genre aura plus de difficultés à me convaincre de m’y lancer qu’un autre (étrange non ?). Il faut avouer que le grind est une pratique que j’abhorre et qui est souvent présente dans ce genre de jeux. Malheureusement Conqueror’s Blade ne fait pas exception à la règle (en même temps c’est un jeu asiatique) mais malgré ce défaut gros comme un château, il propose néanmoins des mécaniques très sympathiques et une expérience agréable avant que ça ne tourne au grind.

Comme dans tous les jeux du genre, on commence comme une merde avec des paysans… la promo en revanche ce sont des chevaliers en armure lourde.

Le jeu vous propose de choisir entre différents archétypes, sans pouvoir les tester au préalable et ce même s’il est possible plus tard de se spécialiser dans plusieurs armes, votre choix de départ reste important surtout que l’équilibrage n’est pas non plus au point avec certaines classes beaucoup plus fortes que d’autres. Ainsi, l’épée longue avec un bouclier ou les lances seront les archétypes les plus joués alors qu’arquebuse et épée courte/bouclier les moins.

Capture de point en équipe.

Une fois celui-ci sélectionné vous aurez toute une série de quêtes Fed-Ex genre MMO de bas étage à effectuer mais celles-ci vous permettront d’acquérir certaines objets et surtout des unités. Les unités vous permettront alors de combattre soit l’IA soit de vrais joueurs. Le contrôle des unités est simple et intuitif et je dois avouer que si dans les faits il s’agit principalement de courir vers un point avec vos petits soldats qui vous collent aux fesses, l’ambiance est assez bonne et chaque unité a vraiment ses points forts et ses points faibles.

Les graphismes sont pas fous mais en mouvement ça passe.

Vient ensuite le gros point fort du jeu, j’ai cité les sièges de villes et batailles. Tours de siège, canons, échelles, tout y est et si c’est un peu « grossier » parfois (avec possibilité de tout faire planter lorsque vous tombez de la tour de siège actuellement) afin de permettre aux unités IA de les utiliser sans trop de soucis, le jeu offre vraiment la bonne sensation de combat en haut de remparts. Vous avez droit de prendre un certain nombre d’unités qui dépendent de vos points de commandement, mais vous ne pouvez en contrôler qu’une seule à la fois en combat. Vous pouvez changer soit lorsque vous mourrez avec vos hommes et réapparaissez, soit auprès d’un personnage spécifique sur le champ de bataille. Savoir se replier au bon moment permet donc de sauvegarder ses troupes et de ne pas se retrouver tout seul à un moment donné.

Sortie des cavaliers ennemis.

En fait, si le jeu se limitait à des batailles PvP ou coop contre l’IA, je m’y serais probablement investi beaucoup plus. Seulement voilà, actuellement le but est de récupérer des ressources, des points de ceci ou celà pour débloquer telle unité via la recherche et puis tels matériaux pour crafter telle armure et des avantages pour ceux qui paient évidemment. Bref, il y a beaucoup trop de temps morts et d’extras entre les batailles pour permettre aux joueurs les plus « casu » comme moi d’évoluer. C’est le genre de jeu où il faut se jeter à corps perdu dans le grind pour pouvoir profiter des plus belles batailles et c’est bien dommage. Surtout que la communauté ne semble pas être très nombreuse sur le serveur que j’ai choisi et le temps d’attente pour les batailles est parfois titanesque. Bref, ceux qui sont perméables au grind et patients pourront probablement profiter de batailles d’anthologie, les autres peuvent passer leur chemin.

Not Tonight

Not Tonight est un jeu pixel art, inspiré de Paper’s please. Plutôt que de gérer le flux d’immigration dans une dictature vous êtes un « sale Euro » dans une Angleterre post-Brexit. Vous pouvez choisir entre différents personnages mais l’histoire reste la même. Cloisonné dans un appartement sordide avec une somme d’argent à récupérer dans le mois pour éviter l’expulsion par les mains d’un flic corrompu, vous trouvez un emploi comme videur de boîte de nuit.

Petite feuille de résultat de fin de soirée.

Chaque patron de boîte/d’événement vous donnera des règles à respecter, vous devrez alors gérer une ou plusieurs file de clients et vérifier leurs papiers et/ou tickets. Date de naissance, pays d’origine, validité de la carte, tampon sur le ticket, tout en allant assez vite pour permettre à un certain nombre de clients de rentrer avant la fermeture. Trop d’erreurs et vous ne serez pas payé.

Au fur et à mesure on assimile les règles nous-même.

Le ton délibérément politique (même si remis dans le contexte du jeu) est assez osé et sympathique. L’histoire propose de faire quelques choix et vous pouvez aussi avoir des interactions différentes avec certains personnages. Reste qu’au final le gameplay n’évolue pas et le nombre de soirées à effectuer pour avancer dans l’histoire rend le tout assez répétitif et lent. Un bon petit jeu à prendre en soldes pour les fans du genre.

SA_Avenger

Le Belge taciturne du groupe, pas fan de quoi que ce soit mais touche-à-tout aux goûts éclectiques, amoureux du cinéma, de littérature et de chanson française à texte, bref un nostalgique invétéré. Ancien beta testeur hardcore, je joue encore régulièrement à des jeux obscurs aux règles complexes que je termine d'ailleurs rarement.