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Micro Games #3 : Megalopolis

Dans la catégorie des micro games de Matagot, il y a des sous-catégories : le solo, le duel, le coopératif et le multi. Cela permet à chaque type de joueurs de s’y retrouver dans cette gamme de jeux dont l’originalité est d’être composée de seulement dix huit cartes. Matagot a décidé de faire un code couleur pour chaque genre de jeu. Le rouge correspond au multi, le vert au coop, le blanc au solo et le noir au duel. Cela a l’avantage de pouvoir connaître tout de suite le type de jeu. Pour ma part, je trouve ce choix éditorial plutôt astucieux.

Concernant Megalopolis, il s’agit d’un jeu se jouant en coopératif. Le but est de créer sa ville selon des contraintes définies dès le début de la partie. En effet, le jeu se compose de cartes recto/verso. Le recto propose un ensemble de quatre quartiers avec une route tandis que le verso va apporter une condition de scoring à la fin de la partie. Pendant la mise en place, les joueurs vont devoir choisir trois cartes au hasard pour définir le score à battre et les conditions requises pour atteindre voire dépasser le score.

Deux autres cartes seront toujours présentes pour calculer le score : celle qui demande de compter les plus grands quartiers et celle qui réduit le score final en fonction du nombre de routes. Je ne vais pas entrer dans les détails, mais il faut savoir qu’il n’existe pas de fiche de score à l’achat du jeu, mais elle est disponible sur BGG pour ceux qui éprouveraient le besoin de s’en servir. Pour ma part, je n’en ai jamais ressenti le besoin, même si j’aurais apprécié de l’avoir directement pour me faciliter le calcul de fin de partie.

Le gameplay est très simple. Chaque partie commence par la pioche d’une carte placée au centre. Elle servira de départ pour la construction de la ville. Le joueur dispose d’un certain nombre de cartes en main et doit décider d’en poser une. Il est possible de la poser dans le sens de la longueur seulement. Cela peut paraître anodin, mais a son importance en jeu. Il est aussi possible de superposer les cartes afin d’optimiser ses quartiers.

C’est très intuitif et ne suppose pas de grandes explications autre que oui, on peut poser une quartier bleu sur un vert. Très vite, chaque pose demandera un minimum de réflexion pour espérer atteindre le score attendu. Quand toutes les cartes ont été jouées, il faudra passer au décompte. Une fois celui-ci terminé, si le score est égal ou supérieur à celui demandé, c’est la victoire sinon c’est la défaite.

Au rayon des sensations, Megalopolis est un jeu où il est assez plaisant de voir sa ville se construire au fur et à mesure de la partie. Il est aussi très casse-tête puisque le choix, puis la pose d’une carte, demandent de bien réfléchir pour réunir les conditions de scoring. Sa durée de vie contenue à une quinzaine de minutes lui permet de sortir facilement et sa mécanique coopérative d’être joué en solo très facilement. Pour qui aime se creuser la tête en jouant, Megalopolis est très agréable à une petite réserve près.

Je ne suis pas le meilleur optimisateur du monde et je n’aime pas jouer en mode « analysis paralysis » (comprendre réfléchir tous les coups pour jouer le meilleur), mais le tirage des cartes pour savoir le score à battre et les conditions pour y réussir rendent certaines parties très difficiles. Les conditions semblent contradictoires ou tellement compliquées à mettre en place que la partie apparaît perdue d’avance. Je ne dis pas que c’est impossible, mais hautement improbable pour mes capacités limitées. En dehors de cette petite réserve, Megalopolis est très plaisant à jouer et voir sa ville s’étendre reste un bon moment.

En conclusion, Megalopolis est peut être le jeu le plus connu de la gamme. C’est aussi celui qui permet de construire sa ville de manière différente à chaque partie. Sans pour autant affirmer que le renouvellement est constant, le jeu offre une belle variabilité dans les parties. Je recommande chaudement pour les amateurs de casse tête urbain.

A noter qu’il existe Agropolis dans la même gamme. Il reprend la mécanique de Megalopolis en l’affinant. L’extension Combopolis permettant de mélanger Agropolis et Megalopolis a été annoncée par Matagot.

Genre : Construction de tableau minimaliste

Auteurs : Steven Aramini, Danny Devine, Paul Kluka

Illustrateurs : Loïc Billau, Dalton Cara, Danny Devine 

Editeur : Button Shy et localisé en français par Matagot

Prix : 6,90€

Machiavel

Toujours à l'affût de ce qui peut piquer ma curiosité, peu importe le domaine avec une légère préférence pour les jeux vidéo, le cinéma, la littérature, les séries TV, les jeux de société, la musique, la gastronomie, les boissons alcoolisées et quelques autres petites choses . Ma curiosité est telle le tonneau des danaïdes, sans fond.