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Gunny Town

Dernier article sur ma visite au festival du Château en Jeu avec cette présentation de la dernière production de Roussignol Production : Gunny Town. Un jeu sur le Far West, un thème à mon avis trop peu représenté dans le milieu des jeux de plateau. Surtout quand on peut flinguer le shérif et ses potes.

Comme Terre Pirates, Gunny Town est un jeu familial qui se joue de 3 à 6 joueurs, ce qui sera comme pour son grand frère autant une faiblesse qu’un atout. Si sur le thème et les mécaniques on est proche d’un Western Legends, on est là sur quelque chose de plus simple et rapide, avec des règles mieux organisées que sur Terre Pirates mais qui restent tout de même perfectibles. La troisième sera la bonne Mathieu (dont vous retrouverez une interview en fin d’article).

Si Western Legends se déroule sur une vaste carte couvrant autant des villes que des plaines désertiques, l’action de Gunny Town reste centrée sur le centre-ville d’un patelin poussiéreux, avec son saloon, sa banque et ses boutiques.

Chaque joueur, qui débute simple hors-la-loi, va devoir acquérir plus de notoriété que ses adversaires en remplissant des missions, dont 6 sont disponibles à chaque instant.

Si à l’instar de Western Legends (promis après ça j’arrête de les comparer) chaque joueur est libre de partir dans la direction qu’il souhaite, le fait d’avoir toutes ces missions visibles permet d’avoir un jeu plus dynamique et opportuniste.

Au lieu de partir sur sa stratégie et de s’y tenir le plus possible, dans Gunny Town les joueurs ont tout intérêt à adapter leurs plans à l’instant présent. Il en résulte un jeu non pas bordélique mais plein de rebondissements, où chacun regarde ce que fait les autres en essayant d’anticiper.

Jeu familial oblige, les règles sont simples : à son tour, le joueur doit bouger et peut faire l’action soit de son emplacement de départ, soit de celui d’arrivée. Et tirer sur les gens qu’il croise. Il faut donc étudier le parcours, voir où gagner des pépites, où les dépenser, qui sera dans la ligne de vue et à portée (chacune des 4 armes ayant une portée propre)…

Il est possible d’acquérir un métier (Soldat, Shérif, Croque-Mort…) pour s’assurer des revenus et différents pouvoirs, de nouvelles armes, il est même possible d’acheter des bâtiments pour que les autres joueurs soient dans l’obligation de vous payer (mais attention ils peuvent aussi vous braquer !) plutôt qu’à la banque… Les possibilités ne sont pas légion mais il y a suffisamment de quoi s’occuper, surtout que tout va très vite !

Les missions sont très variées et il est rare de ne pouvoir en accomplir aucune pendant son tour. Et heureusement il n’est possible d’en valider qu’une seule à la fois, ce qui évite qu’un heureux hasard n’avantage trop un joueur. Il va donc falloir tirer sur des gens, acheter des bâtiments, attaquer le joueur à votre droite, devenir Banquier… C’est varié, c’est calculatoire et assez rigolo.

Les combats sont eux aussi une bonne idée : chaque joueur a une main de cartes Munitions qui n’ont pas de valeur numérique mais des petits dessins rigolos : un pied, un torse ou un cowboy qui esquive sont autant de niveaux de réussite.

Comme dans Terre Pirates se faire tirer dessus n’est pas bien grave, il est assez simple de se soigner, et même si acquérir une meilleure arme que le pistolet à bouchon de départ est indispensable, celui qui a la plus grosse ne roule pas forcément sur tout le monde. Bel exercice d’équilibrage encore une fois !

Les Munitions et les Pépites d’or sont les deux seules ressources du jeu et il n’est pas bien difficile d’en acquérir. Méfiance quand même face à certains joueurs qui parviennent à se faire oublier et obtiennent très vite un joli magot… Tout se passant très vite, les scores évoluent heureusement rapidement et il est difficile de rester à la traîne.

Gunny Town souffre quand même d’un gros défaut que ne connait pas son grand frère : la qualité de production. Pour contenir le prix, des choix ont été faits pour le matériel et si certains sont une bonne idée (le plateau composé de plusieurs tuiles par exemple), la qualité globale est assez décevante. Les pépites sont bien trop petites (pourquoi ne pas avoir fait de petits tokens en carton ?), le matériel est éjecté des plateaux joueurs au moindre mouvement et ces derniers trop fins.

Certaines icônes ne sont pas très parlantes ou n’ont aucun rapport : les coffres sur la carte permettent de piocher des cartes sur lesquelles figurent… des caisses enregistreuses. Rien de rédhibitoire mais ce sont des petits détails étranges qui auraient pas pris longtemps à être rectifiés.

On pourrait aussi regretter la petite taille de la zone de jeu au niveau du nombre de zones différentes mais en fin de compte cela permet d’avoir des joueurs toujours très proches les uns des autres, favorisant ainsi les affrontements.

Gunny Town est encore une fois une bonne surprise avec un jeu dynamique et presque chaotique, où tout le monde attaque tout le monde, où on braque les boutiques des autres « juste parce que » et où il n’est utile ni nécessaire de s’acharner. Les grands gagnants seront ceux qui parviennent à s’adapter le plus vite possible ou qui se font oublier. Les parties sont donc agréables avec des échanges amicaux de coups de révolver et le thème cartoon ainsi que la simplicité des règles permettent de passer outre les erreurs de jeunesse de la production.

Bonjour Mathieu. Si tu le veux bien, nous allons d’abord parler de l’auteur avec tes deux premiers jeux avant d’aborder Roussignol Edition, ta société. Qui es-tu, Mathieu ? Pourquoi as-tu tout laissé tomber – femme, enfants et travail – pour concevoir des jeux de société ?

Je suis passionné par les méthodes créatives de chacun, assoiffé de comprendre le monde qui nous entoure et passionné par l’entreprenariat. J’ai à cœur de vivre du fait de distribuer du bonheur autour de moi et dois admettre un brin de naïveté qui me pousse à penser les choses plus simples qu’elles ne le sont parfois. Être célibataire et sans enfants me permet de prendre ces risques, ou disons plutôt de vivre cette aventure, en n’engageant rien d’autre que mon confort personnel.

Par quel processus créatif passes-tu ? Trouves-tu d’abord le thème ou les mécaniques ?

imaginant souvent mes jeux en scènes de films ou en jeux vidéo, j’aime partir d’un thème afin d’y attribuer les meilleures mécaniques possibles, cela me permet d’avoir une véritable cohérence entre les actions à faire et leurs réalisations et surtout des mécaniques uniques, qui n’appartiennent à aucune case de « type de jeu » ou qui en coche de nombreuses : jeu de gestion de main, jeu de rôle mais pas comme beaucoup l’entendent, jeu de simulation en monde ouvert, deckbuilding mais pas vraiment, je ne me cantonne pas à une mécanique de jeu à suivre mais en recherche perpétuellement de nouvelles. Certains reconnaitrons une patte, un style comme un hasard très limité et une grande liberté de jeu mais les mécaniques sont bien différentes d’un jeu à l’autre.

Pour créer un jeu je pars donc d’un thème, puis je note petit à petit les idées qui viennent, au fil du temps, « on pourrait résoudre les duels comme ceci », « il faudrait ajouter ou éviter cela », « j’aime bien le côté TCG pour des abordages mais ne souhaite pas pour autant que cela soit trop dominant », « on pourrait représenter les pouvoirs qu’on trouve dans des RPG numériques et leur temps de recharge par une pioche », un peu comme certains humoristes construisent leurs sketch en mettant en cohérence des notes prises de ci- de là depuis des mois.

Tes jeux sont accessibles et familiaux. Veux-tu rester dans ce créneau « grand public » pour tes prochaines créations ou vas-tu dériver au gré de tes envies ?

Je laisse mes idées aller et ne me limite pas vraiment. En réalité Gunny Town était le premier proto jouable, le second est un wargame qui dure environ 3h par partie. Puis, suite à un voyage sur une île, l’idée de Terre Pirates a émergé et des acteurs majeurs du marché Français m’ont aidé à croire en mes idées. Terre Pirates était le projet idéal pour se lancer, à la fois très accessible et disposant d’une très forte profondeur de jeu en termes de stratégie, bluff et calcul de probabilité. Il s’adresse à tous types de joueurs dès l’âge de 10-12 ans et peut être masterisé par des joueurs experts.

De plus, en 2018, nous étions en plein effervescence de la licence Pirates des Caraïbes, un créneau qu’il n’aurait pas fallu louper. Editer un jeu expert comme le wargame, qui attend son heure, représentait un trop gros risque pour débuter. Gunny Town est très accessible, parfait pour confirmer la création de jeux grand public. Batailles Pour un Donjon fera entrer les joueurs dans des mécaniques plus contraignantes, un public plus petit mais que nous savons aujourd’hui toucher grâce à notre expérience.

A quoi joues-tu en ce moment ?

Depuis le lancement en distribution en Octobre 2021, nous n’avons plus vraiment le temps de jouer à d’autres œuvres que celles des éditeurs que nous représentons et des prototypes que nous créons. En ce moment notre gros coup de cœur se porte sur Citron Coco que nous sortons très, très souvent, des manches de 3 minutes, de l’ambiance, un peu de mémoire et calcul, mêlant subtilement un style moderne et des mécaniques traditionnelles.

Terre Pirates et Gunny Town reposent sur le concept de liberté d’actions, avec de nombreux choix et décisions à prendre à chaque tour. Est-ce quelque chose qui te tient à cœur ?

Effectivement, le côté « si tu étais lui, que ferais-tu ? » me plait énormément, la recherche de liberté, éviter le « mais oui mais en vrai si j’étais dans cette situation je n’aurais pas fait ça » me tient à cœur et permet de mettre le joueur au cœur de sa partie, sans le brider ou lui imposer ma façon de voir les choses.

Ainsi avec un livre de règles, des bases, chacun peut façonner son jeu comme il l’entend et beaucoup de joueur ont trouvé des stratégies auxquelles je n’aurais jamais pensé, sans déséquilibrer le jeu, comme si les règles répondaient à un petit algorithme. Seul le joueur décide quel genre de pirate ou quel genre de cowboy il aurait été, à lui de faire ses choix 😉

On a déjà dû te faire remarque que Gunny Town et Western Legends ont des concepts globaux assez proches. Qu’est-ce qui les différencie le plus l’un de l’autre d’après toi ?

Deux jeux qui ont le même thème et les mêmes éléments caricaturaux de ces contextes. Des missions, des rôles, des bâtiments, bref un peu tout ce qu’on retrouve dans la recette d’un bon western donc aussi assez classique, presque étonnant que personne n’ait créé ces jeux avant. Les premières ébauches et explications de Gunny Town apparaissant sur internet bien avant celle de Western Legends, il semble que nous ayons eu des idées similaires et avons lancé nos éditions sur une période assez proche.

Par chance, les publics auxquels ils sont destinés sont différents, Gunny Town étant plus un jeu d’ambiance léger à jouer avec toute la famille ou entre potes dès 10 ans, quand Western Legends est, de mon point de vue, un jeu aux règles plus poussées, aux mécaniques plus complexes destinées à des joueurs initiés. Avec ces 2 titres, chaque joueur peut trouver son jeu de cowboys comportant tous les codes classiques du western tout en ayant des sensations de jeux différentes.

Tu planches actuellement sur un nouveau projet, Battles for a Dungeon. Peux-tu nous en parler ? Passeras-tu par un financement participatif ?

Batailles Pour Un Donjon (BPUD) a été financé il y a environ 1 an, cette édition est un réel plaisir de gameplay et visuel, nous avons travaillé avec des gens de confiance autant question illustrations, graphisme qu’usine de production. Le financement ne fût pas évident, la campagne a permis de réunir la moitié du nécessaire et de payer cette partie directement à l’usine pour qu’elle achète le papier, ce qui a pour conséquence que nous ne subissons pas l’augmentation du prix du papier qui a eu lieu ces 12 derniers mois.

BPUD est le premier jeu à caractère expert que nous éditons. Les règles sont très faciles à prendre en main, mais la stratégie est de mise, les erreurs coutent cher ! Il s’agît d’un jeu de placement et de simulation de construction/guerre type 4X. Des peuples d’un univers médiéval fantastique construisent, recrutent, gèrent leur économie et s’affrontent pour prendre le contrôle du donjon au centre de la forêt.

Seulement 5 types de bâtiments existent et autant d’unités. Les zones comportent seulement 3 cases et certaines 6. Il faudra penser à laisser des passages pour que les unités passent d’une zone à l’autre, que les marchands puissent se déplacer et générer de l’or mais aussi pour construire et améliorer ou accéder à des unités plus fortes. BPUD est un jeu de 2 à 4 joueurs pour des parties qui durent 1H à 1H30.

Abordons maintenant Roussignol Edition. Quand as-tu créé cette société ? Quels sont les avantages à l’avoir fait ?

Au-delà de voir mon propre jeu édité, je voulais aussi comprendre comment on peut passer d’une idée, quelque chose donc de totalement abstrait, à un produit fini dans plusieurs boutiques. J’ai toujours été passionné par l’entreprenariat, impressionné par le nombre d’idées que l’être humain peut avoir. Ayant été réconforté dans mon choix par des professionnels du milieu, qui ont su me conseiller et m’aider à évoluer, c’était l’occasion idéale pour se lancer et monter la société fin 2017, pour une implantation en boutiques début 2018.

Tu produis tes propres jeux et en distribues d’autres sur ta boutique en ligne. Comment choisis-tu ces derniers ?

Effectivement depuis octobre 2020 la société a lancé une nouvelle activité : la distribution BtoB de jeux. Fort d’une expérience de 2 ans en tant que responsable commerce et fabricant que jeux en région Parisienne, se lancer en distribution était une opportunité à ne pas louper, et fût d’ailleurs une des solutions qui à permis de tenir l’hiver, particulièrement difficile dans le monde ludique cette année.

C’est ainsi plus de 13 éditeurs qui nous font confiance, un partenariat avec un géant : Néoludis, nous permet de distribuer des jeux Origames. Ayant fait nos preuves, d’autres éditeurs majeurs devraient nous confier la distribution d’autres jeux 😊  Cela renforce notre catalogue et nous donne du crédit, une écoute des boutiques, ainsi ces jeux nous permettent de mettre en avant les jeux des éditeurs émergeants, des pépites ludiques souvent passées sous les radars par manque de budget marketing.

Aujourd’hui nous travaillons avec plus de 110 points de ventes en France dont Guyane et Nouvelle Calédonie, en Belgique et en Suisse et le catalogue devrait atteindre plus de 30 références d’ici noël 2022.

Tu proposes aussi un système de location, est-ce que le public adhère au concept ?

Je pense qu’une partie de l’avenir du commerce est dans le service, ainsi ce type d’offre devrait se développer ces prochaines années. Cependant nous avons tenté le concept trop tôt. D’une part car notre site internet www.roussignoledition.fr ne génère que peu de passage hors professionnels, mais aussi car notre catalogue n’est pas encore assez fourni et l’accessibilité à ce service n’est pas optimisée. Nous tenterons de développer cette partie dans un futur proche.

Quelles répercussions ont les différentes crises sur ton entreprise ? Comment y fais-tu face ?

Dernièrement, la société a traversé deux crises liées à la Covid. La première était la succession de confinements qui a eu lieu, empêchant les petits acteurs comme nous de nous montrer et de faire connaitre nos jeux. Cela a eu un impact direct sur nos ventes alors que les jeux bénéficiant de budgets marketing notamment numériques ont vu leurs ventes augmenter. Ainsi pendant cette période, on parle d’une augmentation des ventes d’environ +30% pendant que les plus petits ont vu leur CA baisser.

Une autre crise a suivi en début d’année, car au sortir des confinements, les quantités commandées en boutiques sont restées les mêmes alors que le nombre de nouveaux joueurs a chuté. Motivé par des sorties de nouveaux jeux de plus en plus nombreux, cela devient un véritable défi pour un revendeur de réussir à en présenter un maximum sans prendre trop de risques. Les sur-stockages divers cumulés à l’abaissement de nouveaux joueurs ont eu raison de plusieurs revendeurs, la situation redevient normale depuis quelques mois et le monde du jeu se redresse.

Bien sûr je ne mentionne que les sujets que je connais, il y a peut-être d’autres raisons à ces crises et elles ont pu être vécues différemment par d’autres acteurs ludiques.

Pour y faire face, nous avons développé l’activité de distribution, mis de côté les investissements éditoriaux, avons dû renoncer à des projets pour nous concentrer sur le commerce. Nous sommes petits et avons décidé de ne pas avancer seuls dans la tempête, ainsi des jeux de qualité édités par Origames et apportés par Neoludis nous ont permis de bien rebondir. Heureux de nos résultats, d’autres jeux de gros éditeurs devraient rejoindre le catalogue sous peu, toujours grâce à ce même partenariat 😉

Des investisseurs potentiels suivent aussi notre développement et certains vont prochainement prendre des parts dans l’aventure, une augmentation de capital qui nous permettra d’augmenter notre rythme d’édition de jeux et d’être plus sereins pour l’avenir.

Quelle est ton ambition avec Roussignol Edition ? La Normandie est-elle une terre propice aux jeux de plateau ?

Roussignol Edition est devenu Roussignol Edition & Distribution, je souhaiterais développer la distribution pour voir jusqu’où nous pouvons aller, très curieux d’en apprendre plus sur le procédé de développement de société. Un jour des vrais bureaux et des employés ? Un jour un distributeur majeur du monde ludique en France ? Des licences de jeux vendues à l’étrangers ? Devenir un genre de petit incubateur pour les auteurs/éditeurs émergeants ? Bref de nombreuses possibilités apparaissent, mais déjà renforçons le réseau de distribution 😉

La Normandie semble propice aux jeux de plateau, tout d’abord car c’est ma région native, donc le côté « gars du coin » joue forcément, la Normandie représente plus 15% de nos boutiques partenaires. D’autre part cette région aide les entrepreneurs notamment dans ce domaine, j’ai d’ailleurs reçu une lettre de félicitations du président de Région. Je n’oublie pas non plus que cette région m’a aidé à me lancer à mes débuts, grâce à des prêts à 0% ainsi que quelques subventions.

Concernant les idées provenant de Normandie, sans comparaisons aux autres régions car je les connais beaucoup moins, elle regorge de créateurs de talent actuels et en devenir, peut-être est-ce le temps gris qui nous pousse dans nos pensées créatives ? Blague à part, aider les jeunes auteurs de ma région est un souhait, on m’a tendu la main, à mon tour de tendre la mienne.

Que peut-on te souhaiter pour la suite ?

Avec un catalogue qui grandit vitesse grand V depuis le début de l’été, on peut souhaiter un bon Noël qui nous inscrira comme un distributeur important du monde ludique Français, l’embauche prochaines de nouveaux apprentis afin de continuer à distribuer du bonheur, et à prochainement pouvoir vivre de cette nouvelle activité de distribution. Nous nous relevons d’un début d’année particulier après un Noël 2021 très réussi.

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...