Final Theory
Final Theory ressemble à un 4X mais n’en est pas un, pas de développement de planète, pas d’exploration, pas de gestion de flotte avancée, pas de diplomatie. C’est plus un petit jeu d’expansion spatiale au tour par tour qui fait assez penser aux dames. Le principe du jeu est assez simple : l’empire se délite, abandonnant les systèmes du bord de la galaxie. 4 factions se forment alors (une gérée par vous et trois IA) afin de s’étendre, collecter une ressource appelée Tacknium et obtenir suffisamment de données pour lancer le Final Theory Project qui devrait mettre fin à la guerre. Tout ça est expliqué en un écran au début mais le jeu lui propose une carte de la galaxie avec un certain nombre de systèmes. Chaque système va soit apporter une capacité de production (un vaisseau spécifique contre un coût en Tacknium) ou un bonus (recherche, développement, taille de flotte) ou encore rien du tout. Certains systèmes ont aussi une quantité de Tacknium qu’il est possible de récolter.
Tous les deux tours vous pouvez ainsi déployer un Harvester (yuk c’est sale) à un endroit disposant d’une réserve de Tacknium. Ces réserves s’épuisent, forçant ainsi encore plus à l’expansion vers de nouveaux systèmes Il est aussi possible d’atomiser un système avec une torpille à Tacknium qui détruira le système et tout vaisseau s’y trouvant mais qui vous fournira une nouvelle source à collecter. Très utile pour se débarrasser d’une flotte ennemie trop forte mais rien ne vous empêche de le faire sur vos propres systèmes.
Quant à l’expansion, le twist vient du fait qu’on ne peut bouger qu’une seule flotte par tour, vous forçant parfois à abandonner des flottes qui sont trop loin d’une zone d’expansion pour ne pas perdre de temps. Il faudra choisir sagement quelle flotte bouger, où la placer, comment lui permettre de se renforcer etc. Il est en effet possible d’augmenter la taille de vos flottes jusqu’à 9 vaisseaux si vous capturez assez de systèmes du bon type. Le type de vaisseau choisi est important, chacun ayant un set de compétences utiles en combat. Mais il faut bien l’avouer, une fois les plus gros vaisseaux débloqués, les plus petits ne font pas le poids. Il est cependant possible d’améliorer les vaisseaux, déjà en upgradant leur type (Mark 1, 2, 3…) ce qui permet de leur donner de nouvelles compétences et d’augmenter leur bouclier, armure etc. Ou en améliorant les-dites compétences (temps de chargement, dégâts,…)
Le jeu est assez lent par définition. Un mouvement, parfois une action en plus et puis on regarde l’IA bouger. De plus la partie combat est tout aussi lente même si agréable visuellement et assez sympa. Chacun commence d’un côté de la carte, le premier et le second tour servent à se rapprocher et puis que le meilleur gagne (en général celui qui a le plus gros vaisseaux le mieux upgradés). C’est simple et efficace même si ça manque un peu de variété vu que tous les vaisseaux se ressemblent (code couleur à part). Les effets d’armes et d’explosion sont très sympas. Et le fait que les carcasses de vaisseaux ennemis deviennent des obstacles ajoute un petit plus.
Sans rien révolutionner, ni offrir une profondeur de jeu épatante, Final Theory arrive quand même à proposer une expérience très sympathique pour une ou deux parties d’une dizaine d’heures chaque. Il fait peu mais bien, les mécanismes sont en effet pensés pour le setting du jeu et la difficulté est quand même présente. Avoir la possibilité de ne pas attendre pendant que l’IA joue, voir la liste de ses vaisseaux en construction ou encore un peu plus de variété dans le jeu auraient été bienvenus mais c’est le genre de jeu que je conseillerai en solde. On croit y jouer 20 minutes et on se retrouve quelques heures plus tard à faire la même chose mais à bien aimer ça, ce qui est loin d’être le cas de tous les 4X sur le marché.
Genre: Petit jeu, Stratégie tour par tour
Date de parution: 21 sept. 2018
Développeur: Monticube
Éditeur: Monticube