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Samuraï Riot

Un Beat Them All/Up (BTA) qui arrive sur la liste des clés disponibles pour écrire un article et je me positionne direct pour l’avoir. Contrairement à d’autres genres que j’aime, je suis assez bon aux BTA. Ayant beaucoup joué au genre aussi bien sur consoles que sur bornes d’arcade (Vendetta 2, c’est quand vous voulez pour le refaire), je me replonge toujours avec plaisir dans un jeu de ce type. Samuraï Riot a tout du bon petit BTA sur le papier. En pratique, il lui manque ce petit plus pour le hisser au niveau des meilleurs.

Dans la plupart des BTA, l’histoire passe très vite au second plan pour taper tout ce qui bouge et avancer dans le niveau, mais Samuraï Riot prend le parti de donner le choix au joueur à certains moments de l’histoire. Il est possible de choisir entre deux possibilités à plusieurs moments. Ne nous emballons pas, cela amène juste un agencement différents des niveaux dans la progression et l’apparition de certains ennemis, mais rien de transcendant non plus. C’est suffisamment rare dans le genre et plutôt bien amené pour être souligné. Ayant testé certains choix, le gameplay ne change pas et les ennemis non plus au final donc l’impact est très faible sauf à s’emballer plus que de raison pour une histoire assez basique.

Niveau gameplay, le jeu propose d’incarner deux personnages. Pour caricaturer, il y a l’agile et le tank. Fondamentalement, la jouabilité change peu. Samuraï Riot se veut assez classique dans sa proposition. On avance, on tape et on renvoie le boss du niveau à ses pénates. Force est de reconnaitre que le jeu fait plutôt bien le travail en la matière. Les niveaux sont bien dosés au niveau du temps à parcourir, les ennemis sont un peu passifs et le swap color (comprendre même ennemis avec des couleurs différentes) est là.

Le souci est une variété des ennemis très très faible. A peine une dizaine différents en comptant les boss (j’exagère à peine) et des patterns ressemblant plus à des « mais je me fais taper dessus, il va falloir que je réagisse en slow motion ». Les esquiver devient simple et surtout inintéressant. Les boss sont des sacs à PV et malgré un design réussi, font office de sac de frappe plutôt que d’adversaires retors demandant un minimum de skill ou d’apprentissage.

De plus, ce sont les seuls adversaires dont on voit la barre de vie. C’est étonnant et perturbant quand aucun élément ne permet de savoir si l’ennemi est bientôt vaincu ou non. Ajoutons à cela des éléments du décor destructibles indiscernables sauf à taper dans le vide en espérant casser un truc, on arrive vite à un BTA limité.

Côté graphismes et animations, j’ai trouvé le jeu assez joli. Ce n’est pas lui qui fera chauffer votre carte graphique, mais il fait le job. Niveau animations, le déplacement des personnages principaux est étrange pour ne pas dire grotesque. J’ai fini par m’y faire, mais je dois avouer que les pas chassés en permanence sont assez déroutants.

Pour le reste, les ennemis bougent bien et ne ressemblent pas à des pantins. Artistiquement, le jeu manque un peu d’originalité en proposant des décors vus et revus, ainsi que des ennemis majoritairement humains sauf un boss (cliché malheureusement).

En conclusion, Samuraï Spirit est un BTA correct qui comblera des joueurs en manque, mais ne fera pas date dans l’histoire du genre. Avec un manque de variété des ennemis, deux combattants et malgré la possibilité de modifier quelque peu les caractéristiques, cela reste peu, et une histoire à embranchements très légère, Samuraï Spirit se maintient tout juste au dessus de la surface sans atteindre des sommets. A réserver aux amateurs en manque.

Genre : Avancer, taper avec ou sans honneur.

Développeur : Wako Factory

Editeur : Wako Factory

Prix : 10€

Plateformes : Nintendo Switch, Microsoft Windows, Linux, Mac OS

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Machiavel

Toujours à l'affût de ce qui peut piquer ma curiosité, peu importe le domaine avec une légère préférence pour les jeux vidéo, le cinéma, la littérature, les séries TV, les jeux de société, la musique, la gastronomie, les boissons alcoolisées et quelques autres petites choses . Ma curiosité est telle le tonneau des danaïdes, sans fond.