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Early Access: Sands of Aura

Avant de commencer la lecture de cet preview, gardez à l’esprit que le jeu est en early Early Access (v0.02) et que Ruvon a gratté à la porte de son placard toute la nuit, ce qui m’a empêché de dormir. Ceci étant dit, avançons nous prudemment dans le champ de mines que représente pour moi Sands of Aura.

Si vous allez sur la fiche du jeu, vous verrez que les avis sont globalement très positifs et que le jeu semble promis à un brillant avenir. Ça, c’est l’opinion des gens sur Internet. Personnellement, je ne sais pas vraiment sur quel pied danser devant la deuxième production de Chashu Entertainment. Oui le jeu est déjà très beau, avec une direction artistique très particulière qui donne au jeu un look bien personnel.

Oui les environnements, s’ils ne sont aussi ouverts que le laisse supposer le descriptif, sont variés et très plaisants à visiter. Je confirme aussi que la petite touche jeu de rôle avec la gestion de l’inventaire et des stats du héros et des runes à sertir est plaisante. Sur tous ces points, je rejoins la grande majorité des gens ayant donné un avis sur le jeu.

Cependant, et c’est là que je me sens à contre-courant des autres, Sands of Aura souffre pour moi de défauts rédhibitoires qui ne sont, je l’espère, que des erreurs de jeunesse. Tout d’abord, la maniabilité est bancale : les touches droite/gauche provoque une rotation de la caméra, tout comme les mouvements de la souris. Cela entraîne des passages où on perd un peu de vue la direction souhaitée et où on se retrouve parfois masqué derrière un décor. J’aurais personnellement dissocié les mouvements de caméra de ceux du personnage comme c’est bien souvent le cas.

Ensuite, les décors, s’ils sont très beaux, sont surchargés et souvent peu lisibles. C’est travaillé c’est sûr, mais ça oblige les développeurs à mettre en surbrillance ce qui est lootable ou utilisable. Ce qui ruine un peu l’immersion. Enfin, et c’est ce qui m’a fait quitter le jeu à chaque fois en poussant un petit cri de rage : les combats. Oh ils semblent super au début, avec les grands moulinets du personnage (vous pouvez choisir des armes assez improbables et conséquentes à la création de celui-ci) et les impacts bien marqués sur les ennemis.

Puis on s’aperçoit que contrairement à un action RPG classique, votre perso meurt en 3 claques. Et qu’il est très difficile d’anticiper la parade sur les attaques ennemies du fait de la position très haute de la caméra (non modifiable) et d’une certaine inertie dans les contrôles. On peut donc tout à fait enchaîner les attaques réussies avant de mourir misérablement du fait d’une attaque qu’on n’a même pas vu venir. Ça n’est même pas qu’une question de timing, mais aussi de lisibilité.

Rajoutez à cela un système de soin très limité (vous sonnez une cloche, avec un maximum de 3 dans l’inventaire, qui restaure une partie de votre barre de vie) et non instantané, des checkpoints très espacés obligeant à de fastidieux déplacements et vous comprendrez qu’à moins d’être un PGM fan des Souls-like, Sands of Aura est plus une source de frustration que de bonheur.

Et c’est dommage parce que son vaste monde original, recouvert de sable et obligeant à se déplacer sur une sorte de bateau, ses multiples quêtes et personnages bavards laissent présager du meilleur. La réalisation technique est pour le moment très propre avec très peu (voire pas) de bugs et le jeu tourne parfaitement sans être trop gourmand. Il reste des bricoles gênantes mais pas bloquantes, comme le franglais des textes (alors que j’avais sélectionné anglais comme langue), le tutoriel qui n’affiche pas les bonnes touches lorsqu’elles ont été modifiées. Ennuyeux mais tout à fait compréhensible sur un jeu en Early Access.

Mais pour le moment le cœur du jeu, les combats, est bien trop particulier (vous noterez la prudence dans les termes) et à moins d’aimer les jeux très punitifs et injustes, je ne vois pas comment vous recommander Sands of Aura. Attention, n’oubliez pas que le jeu n’est qu’au début de son développement et que le studio peut très bien changer son fusil d’épaule. J’en doute fortement mais sait-on jamais… Quoi qu’il en soit, je vais suivre, de loin, l’évolution du titre et espérer qu’il devienne une alternative aux Hack n’ Slash, comme je l’espérais en le lançant la première fois.

Genre : Action RPG

Développeur : Chashu Entertainment

Editeur : Freedom Games

Date de sortie en Early Access : 21 Octobre 2021

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...