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Metal Gear Solid : une oeuvre culte de Hideo Kojima.

Le confinement a été l’occasion de faire preuve de générosité pour un certain nombre d’entreprises du divertissement en proposant certaines œuvres gratuitement. Third Editions a ainsi proposé Metal Gear Solid : une oeuvre culte de Hideo Kojima. L’occasion d’avoir un regard plus approfondi sur une franchise majeure du jeu vidéo ?

A part Metal Gear Solid 1, 2 et le 5 (merci Graouu), je n’ai jamais joué à d’autres opus. Autant dire que la franchise m’est relativement inconnue et que je me suis plus souvent ennuyé devant les longues cinématiques que je ne me suis imaginé en Snake dans mes rêves les plus humides. Bavarde, la franchise l’est et se perd trop souvent dans ce travers (le 2 est un mauvais souvenir de ce point de vue). Là n’est pas vraiment le propos de cet article, mais la qualité du livre.

Je ne lis pas sur le jeu vidéo ou très peu. En dehors de quelques dossiers triés sur le volet et quelques tests épars, ça ne m’accroche pas assez pour que j’y jette plus qu’un œil distrait. Le seul livre qui m’intéresse vaguement dans le domaine est Masters of DOOM sur la création de … DOOM. Quand Third Editions a proposé MGS en version ebook, je me suis dit que c’était l’occasion de voir plus loin que Carmac et Romero.

Je n’ai pas la couleur sur ma liseuse.

Difficile de juger un livre sur sa couverture quand on ne l’a pas physiquement en main. Ici, je ne pourrais pas parler de la qualité des illustrations, du papier et de la mise en page puisque cela reviendrait à juger ma liseuse vieillissante (elle est très belle). Je crois que l’édition est généralement de qualité et reconnue par les acheteurs. Par contre, je trouve le prix conseillé assez élevé (hors soldes) et pas du tout ce que je suis prêt à accepter de payer pour ce genre d’ouvrages (comprendre que le prix poche est ma limite).

Une couverture

Alors le fond ? Je suis arrivé en lecteur avide d’un angle de vue original sur la franchise et son créateur. Je suis reparti très déçu de ce point de vue. Le livre ressemble trop souvent à une page Wikipédia bien fournie avec un long, mais alors très long segment sur l’histoire des jeux. C’est suffisamment bien écrit pour rester a minima digeste, mais c’est beaucoup trop plan plan. Le reste ne sort pas franchement de cette ligne descriptive et quand elle se permet quelques digressions, elle est trop lisse pour emporter mon adhésion, sauf pour la partie sur la musique. Rare chose qui m’intéresse pas ou peu dans les jeux vidéo en général, ce segment est vraiment très agréable à lire. Le reste se limitant à enfiler des infos anecdotiques et à ne surtout pas écorner l’image d’Hideo Kojima qui passe pour le bon gars trop souvent…

Au moment de passer à un autre livre (j’enchaîne souvent), je me suis demandé à qui peut s’adresser cet ouvrage. Le fan sait déjà la majorité de ce que le livre propose et je ne suis pas persuadé que la longue partie sur l’histoire du jeu le passionne. Le profane va se retrouver devant un livre qui ne synthétise pas où il le pourrait (le chapitre sur l’histoire) et ne développe pas le reste avec cette désagréable sensation de servir la soupe à Kojima.

Une autre couverture.

Pour ma part, j’en ressors avec cette conviction que si c’est la ligne éditoriale de Third Editions pour ses livres, l’éditeur ne risque pas de me voir acheter alors que certains sujets m’intéressent : The Witcher, Diablo, Devolver et Nier entre autres. Si certains peuvent/veulent me donner tort en commentaires ou ailleurs, je prends.

Auteurs : Nicolas Courcier, Mehdi El Kanafi, Denis Brusseaux.

Editeur : Third Editions

Versions physique et ebook disponibles

Lien vers le livre

Prix : 24,99€

Machiavel

Toujours à l'affût de ce qui peut piquer ma curiosité, peu importe le domaine avec une légère préférence pour les jeux vidéo, le cinéma, la littérature, les séries TV, les jeux de société, la musique, la gastronomie, les boissons alcoolisées et quelques autres petites choses . Ma curiosité est telle le tonneau des danaïdes, sans fond.