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Grimwald – Tome 1 : Les Prémices du Ragnarök

Ce premier volume de Grimwald, une bande dessinée entièrement réalisée par David Dupouy, généreusement offert par Harvester pour Noël, avait en théorie tout pour me plaire.

L’histoire se centre sur Grimwald, le village au centre des neuf mondes dans la mythologie nordique, dont les habitants ont pour charge d’assurer l’intégrité entre ces différents mondes. En effet, selon les lois vikings, les peuples de ces mondes ne doivent jamais se rencontrer, ni même franchir les limites du monde qui leur est propre. Hors un jour, l’un des villageois est surpris en train d’interagir avec un serpent marin venu de Helheim, qui l’aidait à pêcher pour nourrir le village. Le chef de Grimwald et son fils décident de l’exécuter sans autre procès pour avoir outrepassé la loi, et le pêcheur promet de revenir du royaume des morts pour se venger. La nuit venue, une armée de morts et autres créatures venues d’Helheim attaque le village, et si l’armée des guerriers de Grimwald parvient à tenir jusqu’à la levée du jour, quand les morts se retirent, les victimes sont innombrables. Quand le conflit s’étend aux autres royaumes, le chef doit se résoudre à envoyer un groupe de volontaires demander de l’aide aux dieux eux-mêmes, dans l’espoir d’éviter Ragnarök.

J’aurais voulu écrire que pour un coup d’essai c’était un coup de maître, et autres commentaires dithyrambiques sur cette BD, mais malheureusement, j’ai un avis un peu plus mitigé sur ce bouquin. Je pense que le principal défaut de cette bande dessinée est que l’auteur a tout fait lui-même, et que du coup, rien n’est fait au maximum de ses possibilités. Je m’explique.

Une jolie dédicace !

Par exemple, l’histoire est intéressante et le scénario fourmille de bonnes idées, mais parfois l’écriture des dialogues tombe un peu à plat. De la même façon, quand on s’attarde sur le dessin, il y a une différence flagrante entre les cases. Certaines cases sont pleines de détails, alors que d’autres se voient utilisées juste pour un personnage avec peu de détails, et entouré de beaucoup de vide. Quand on voit la qualité de la dédicace qui a été dessinée dans le livre qui m’a été offert, ça donne des regrets. Et enfin, pour moi, le principal défaut de ce bouquin, est dû à la qualité de la colorisation, qui je pense dessert l’ensemble du travail. La mise en couleur est un boulot à part entière, et je ne jette sûrement pas la pierre à l’auteur pour avoir fait ce qu’il a pu, mais les aplats et textures sous logiciel de colorisation en viennent même à distraire le lecteur de la qualité du dessin lui-même (J’ai testé sur un cobaye pour être sûre que ça ne venait pas juste de ma préférence personnelle, et elle en est arrivé à la même conclusion que moi). Au final, je pense que la BD y aurait fortement gagné à être en noir et blanc, ou en nuances monochromes. En conclusion, la critique peut paraître rude, mais je pense que malgré ces défauts, l’auteur a un bon potentiel et de bonnes idées, j’espère donc qu’il va persévérer. C’est dur de recommander cette bande dessinée, mais je serais curieuse de lire d’autres choses de lui à l’avenir, notamment la BD qu’il a scénarisée l’an dernier en collaboration avec un autre dessinateur, « Sombre-moi ».

Scénario : David Dupouy

Dessins : David Dupouy

Couleurs : David Dupouy

Editeur : Y.I.L

ISBN : 978-2-37416-058-0

EvilBlackSheep

Experte en procrastination.