Jeux vidéoJouer

Warhammer 40,000: Speed Freeks

Vous revenez de vacances et tous les moments de plaisir passés la plage et en randonnée ont été oubliés sur le chemin du retour, où vous êtes resté coincé pendant des heures dans les embouteillages. Vous revenez plus énervé que jamais et êtes même prêt à créer un compte sur le site de la SNCF. Heureusement pour vous, il est en grève ! Vous vous prenez alors à rêver d’acheter un Hummer équipé d’un pare-buffle et de rouler sur tous ces idiots qui osent prendre la route le même jour que vous. Coup de chance, vous allez pouvoir passer votre frustration sans pour autant risquer la prison : Warhammer 40,000: Speed Freeks est là.

Warhammer 40,000: Speed Freeks prend le Meilleur du monde de Warhammer 40k et… le fout à la poubelle pour n’en garder que les Orks. Vous savez, ces brutes verdâtres dont le seul plaisir dans la vie est de se battre. Donc forcément, quand vous leur filer une Clio, ils ont tendance à monter une mitrailleuse en tourelle et à équiper les jantes de lames.

Amis de la finesse et de la poésie nous voici donc réunis devant un jeu sur lequel je ne pariais pas un kopeck : un titre multijoueurs, de course qui plus est, ne disposant que de deux modes de jeu et d’une grosse demi-douzaine de véhicules différents. C’est maigre semble-t-il et… waaaaaaaaaaaaaaaaaaargh !

On s’en fiche, dès les premiers tours de roue, le ton est donné : vous allez en prendre plein les mirettes et – accessoirement – la tronche. Au volant de votre engin de mort et de dévastation, qui va du buggy au tank de bric et de broc en passant par la Ferrari du futur, fragile mais rapide comme l’éclair, vous allez devoir réussir à gérer non seulement la conduite ultra arcade, au moteur physique étonnamment bon, mais aussi vos adversaires qui n’hésiteront pas à vous balancer tout ce qu’ils peuvent.

Le premier mode de jeu, le Deff Rally, est un mélange de course et de baston – qui est vous vous doutez bien au centre du gameplay – pendant lesquels les concurrents doivent rallier des checkpoints en décidant de consacrer plus ou moins de temps à empêcher les autres de le faire. C’est très vite très brouillon, on ne sait pas trop si on doit calmer l’excité qui vide ses mitrailleuses dans notre parechoc arrière ou foncer en espérant le semer.

C’est bourrin donc, surtout que les circuits ne sont pas vraiment ce qu’on pourrait appeler des mornes plaines bien plates. Il y a du relief, beaucoup de relief, des tremplins, des plaques qui vous propulsent dans les airs. Bref c’est un peu n’importe quoi et ça défoule de poser son cerveau en rentrant du boulot.

L’autre mode, que je préfère, est le Kill Konvoy : un Stompa – la version Ork du Titan – que vous devez escorter jusqu’à la ligne d’arrivée. Cette gigantesque boîte de ferraille étant invulnérable, le seul moyen que vous avez de gagner et de lui jeter des bombes pour le ralentir. Et forcément, quand je parle de jeter une bombe, je veux dire ramasser une bombe, slalomer entre tous les adversaires désireux de vous flinguer et vous jeter (en hurlant si possible) sur le robot géant au volant de votre véhicule.

Et c’est dans ce mode de jeu que les différentes classes de véhicules prennent tout leur sens : vous ne ferez pas la même chose au volant d’un tank ou d’un bolide. Naturellement, les joueurs vont se répartir dans des tâches spécifiques et ce qui devait n’être qu’un jeu pour bourrins bas du front qui dézinguent à tout va se transforme en un jeu relativement tactique pour bourrins bas du front qui dézinguent quand même à tout va.

Les véhicules légers vont se ruer sur la bombe, escortés par les poids moyens dont le rôle va aussi être d’éliminer les escortes ennemies, le tout sous le regard bienveillant des véhicules de soin et des chars qui dézinguent de loin.

La rapidité du gameplay fait qu’on a à peine le temps de comprendre ce qui se passe et qu’on se retrouve obligé de virevolter entre les véhicules en essayant d’optimiser l’utilisation des pouvoirs du nôtre : boost, passage éclair dans le Warp, posage de mine, tir de missile téléguidé, il faut quelques instants pour réaliser le potentiel de son véhicule et de nombreux tours de roue pour le maîtriser.

Ce mode de jeu est celui qui favorise le plus le bon jeu en équipe et même s’il pourrait être frustrant de perdre, on passe quand même un très bon moment, bien intense tout de même, surtout que les parties sont relativement rapides. Et si d’aventure un rôle ne nous satisfaisait pas, il est bien entendu possible d’en changer à chaque décès.

Chaque partie va – bien entendu car c’est la coutume – vous rapporter de l’expérience et débloquer de nouveaux éléments cosmétiques ou de nouveaux véhicules. Chacun d’entre eux dispose d’un pool de défis qui, une fois débloqués, amèneront de nouvelles améliorations. Autant vous dire que tout déverrouiller ne se fera pas en quelques sessions.

Techniquement, et c’est là un point important dans un jeu en ligne, c’est très propre et même assez mignon malgré le sujet. La maniabilité est excellente, les parties sont stables et même si ça part dans tous les sens, l’action n’est jamais illisible. C’est à ce niveau une excellente surprise !

Warhammer 40,000: Speed Freeks est un concentré de fun et d’adrénaline. Les parties ne sont jamais longues, il y a toujours quelque chose qui se passe à l’écran et on ne rêve que d’une chose à chaque mort : y retourner le plus vite possible.

Seul problème, il semble peiner à trouver sa communauté et le nombre de joueurs n’est jamais bien haut, ce qui est peu rassurant pour son avenir. C’est sûr qu’il ne remplacera jamais un monument comme Counter Strike ou autre, mais lancer une petite partie de temps en temps est toujours agréable.

Il y a de la place pour un jeu comme cela, où le fun prime sur le grind et où le plaisir est immédiat, que l’on soit débutant ou vieux roublard. Certes on espère que les développeurs rajouteront de nouveaux modes de jeu et de nouvelles classes de véhicules, mais en l’état et pour une vingtaine d’euros, vous avez déjà un très bon titre multi, fun et bourrin, qui vous permettra de décompresser après être resté bloqué 2h sur le périphérique.

Genre : Course Automobile

Développeur : Caged Element Inc.

Editeur : Wired Productions

Date de Sortie : 22 Mai 2025

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *