Metal Eden

20 octobre 2025 Harvester

Je n’ai jamais joué à Ruiner, le premier jeu des Polonais de Reikon Games, malgré ses excellents retours. Une erreur qui a failli me faire passer à côté de Metal Eden, leur nouvelle production, un fast FPS futuriste qui vous susurrera de jolis mots comme Titanfall, Doom Eternal et Ghostrunner.

En effet, Metal Eden va allégrement piocher dans ces références du genre pour leur piquer de bonnes idées et les mettre à sa sauce : course sur les murs, verticalité des niveaux, customisation des armes et du personnage et combats ultra brutaux.

Le pitch, s’il ne casse pas trois pattes à un canard, a au moins le mérite de nous dépayser : dans un lointain futur, l’humanité a réussi à dissocier la conscience du corps et peut ainsi uploader les personnalités dans des corps synthétiques, idéal pour conquérir les étoiles et se faire dominer par une IA très très méchante.

Vous incarnez Aska, une super unité envoyée pour libérer les pauvres esprits humains de l’asservissement dans la cité nommée Moebius. Vous y affronterez des menaces qui iront crescendo, ce qui vous permettra de tranquillement débloquer vos pouvoirs : jetpack, grappin, customisation des armes et de vos pouvoirs (ralentissement du temps, charge frontale…) et surtout les différentes utilisations du Core.

Ce noyau qui alimente vos ennemis est en effet extractible grâce à un pouvoir et vous permet de porter de puissants coups au corps à corps, idéal pour faire sauter les boucliers énergétiques des ennemis les plus résistants.

La progression est assez similaire à celle de Doom ou Ghostunner : vous arrivez dans une zone fermée, peuplée de différents ennemis et devez survivre à plusieurs vagues. Une fois tout le monde à terre, vous continuez votre route, empruntant différents monorails et autres plateformes. Ces passages entre deux zones de combat étant relativement courts et rythmés – bien loin du simple couloir – on ne s’ennuie guère dans Metal Eden.

Les combats, comme on peut s’y attendre dans un fast FPS digne de ce nom, vous feront alterner entre vos différentes armes et surtout leurs modes de tir secondaires et surtout vos pouvoirs. S’il est très vite évident que vous ne pourrez pas déverrouiller tout l’arbre technologique, il est agréable de voir que chaque pouvoir débloqué est vraiment utile et devra correspondre à votre style de jeu.

Les armes sont quant à elles classiques – mais diablement intéressantes à utiliser – et seuls leurs modes secondaires apporteront un peu de nouveauté. La gestion des munitions n’est guère problématique, le jeu en laissant régulièrement à disposition. Mais encore faut-il survivre jusqu’à leur apparition, ce qui n’est pas toujours évident tant il est obligatoire de toujours rester en mouvement.

Metal Eden propose de superbes décors futuristes, pas forcément les plus inspirés mais disposant d’une certaine cohérence, plongeant le joueur dans ce futur dystopique où tout n’est, bien évidemment, pas ce qu’il semble l’être.

Une réalisation sans faille (avec malheureusement, et il est important de le préciser, l’utilisation d’IA pour certaines voix), un rythme effréné offrant d’excellentes sensations de tir et de parkour, Metal Eden pourrait récolter d’un Dystoseal s’il n’était pas si court. Alors vous allez me dire qu’il vaut mieux un très bon jeu qui dure 6-7h qu’un mauvais qui dure le double, surtout dans un genre aussi frénétique, et vous n’aurez pas tort. Mais à 40€, je pense que le prix est un poil élevé. En tout cas, c’est bien son seul défaut et je vous le recommande si vous cherchez un FPS intense et bourrin.