Early Access: Yet Another Zombie Survivors

J’avais jusqu’à ce jour réussi à éviter la mode Vampire Survivors et compagnie. Des jeux idiots et sans âme, bons uniquement pour le peuple incapable de réfléchir devant son écran. Pensez-donc, il n’y a même pas à appuyer sur une touche pour tirer, le jeu se débrouillant très bien tout seul. Mais en grand fan de Dead Nation – que j’ai été obligé de racheter sur PS4 tant il me manquait – j’avoue que mon regard a été attiré par Yet Another Zombie Survivors. Et là, ce fut le drame.

Parce que le peuple, même s’il est un peu con inférieur différent de nous, a parfois raison. La drogue peut être une bonne chose par exemple. Parce que oui évidemment, ce genre de jeu rentre parfaitement dans cette catégorie. Et pourtant c’est con comme la pluie.

Vous partez avec un des 3 protagonistes : un mec du SWAT, adepte des fusil d’assaut et des appuis aériens, un Tank avec un fusil à pompe ou encore un Tech électrocutant tout ce qui bouge. Vous vous lancez dans une arène et vous devez tuer les zombies qui vous foncent dessus. Piou piou au début avec votre pistolet à bouchon. Vous ramassez les petites boules jaunes symbolisant l’expérience dont la jauge se remplit.

Une fois pleine, trois améliorations s’offrent à vous et vous en sélectionnez une : améliorer votre arme de poing, améliorer une capacité passive, en acquérir une nouvelle ou bien gagner de l’argent. Parfois, une flèche jaune vous indique la présence d’une caisse de matériel. Dedans, de nouvelles capacités passives communes à l’équipe (plus de vie, plus de chances d’éviter ou de faire des dommages critiques…).

 L’équipe ? Oui, parfois une autre flèche – bleue celle-là par contre, faudra penser à noter sur un papier les couleurs – apparaît et signale la présence d’un survivant qui peut se joindre à vous – pour une équipe de trois au maximum – ou être libéré pour rapporter de l’argent.

Plus vous jouez longtemps et tuez de zombies, plus la horde gagne en puissance et devient dangereuse. L’arène – il n’y en a qu’une pour le moment – devient vite étroite, il faut de plus en plus slalomer entre les ennemis et réfléchir à quelles compétences améliorer (jusqu’au niveau 5).

Une fois la partie finie – souvent par la mort de votre équipe – tout l’argent gagné est converti en points de compétence qu’il faut répartir dans l’arbre de compétences propre à votre héros de départ. Donc oui, mieux vaut choisir un perso au départ et s’y tenir pour avoir le sentiment de progresser. Ces compétences permettent de gagner plus d’expérience, de courir plus vite… et sont des bonus permanents contrairement au reste qui est réinitialisé entre chaque partie.

Ayant enfoncé plusieurs portes ouvertes en vous expliquant le déroulement d’une partie de Yet Another Zombie Survivors, voyons quand même pourquoi celui-là et pas un autre (du moins pour moi). Déjà, il n’est pas moche pour un Cekter au réveil. Il y a bien quelques petits réglages à faire encore, on est encore en Early Access, mais le look réaliste est réussi. Et pour le reste de la partie technique, là encore c’est propre et je n’ai pas eu de bug bloquant.

Si Yet Another Zombie Survivors a pour le moment un défaut, c’est dans son manque – temporaire – de contenu. Trois personnages de départ (d’autres sont tout de même déjà déblocables), une carte et… c’est tout. Cela peut sembler chiche – et ça l’est – mais il y a déjà de quoi s’occuper un moment, notamment du fait du nombre impressionnant de compétences et autres bonus à débloquer. Et surtout de la recherche du build idéal.

Si les plus mal intentionnés peuvent se moquer de l’apparente idiotie du concept – ce que nous n’oserions jamais faire chez Dystopeek, nous restons des professionnels – il est en fait plus fouillé que ce qu’on pourrait penser. Vaut-il mieux par exemple avoir une foultitude de pouvoirs passifs qui, même s’ils ne sont pas très puissants vont saturer la zone ? Ou au contraire miser sur un personnage ultra puissant avec un ou deux pouvoirs dévastateurs ? Car il n’est pas possible de tout faire en même temps et chaque point investi dans une amélioration manquera pour d’autre.

Je sais que j’adore, par exemple, privilégier l’appui aérien (un passage d’hélico toutes les 20 secondes fait toujours son petit effet) et la puissance de mon arme de poing avec le gars du SWAT avant de recruter pour ne pas avoir à investir dans un autre personnage. C’est une méthode, une parmi tant d’autres.

L’intérêt de Yet Another Zombie Survivors est justement cette personnalisation, cette recherche du build parfait – en espérant que les réflexes du joueur suivent – qui permettra de progresser régulièrement. C’est con comme la pluie et terriblement addictif. Les runs s’enchaînent sans qu’on ne soit lassé et si d’aventure vous aviez le sentiment de tourner en rond, il est toujours possible de changer le personnage de départ. En attendant bien entendu du nouveau contenu, ce qui ne devrait guère tarder. Allez hop, on met en wishlist sans hésitation !

Genre : Top down shooter roguelite piou piou

Développeur : Awesome Games Studio

Editeur : Awesome Games Studio

Date de Sortie : 13 Juillet 2023

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur