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Dead Take

Ayant désormais plus de deux mois de retard pour rendre mon test sur Dead Take, un First person psychological horror réalisé par Abubakar Salim, acteur vu dans la série House of the Dragon, je peux vous dire que le jeu a manifestement une longue durée de vie et non pas quatre petites heures comme vous pourrez le lire un peu partout. Promis !

Incompétence mise à part, ce nouveau titre aux accents horrifiques et qui fait suite à vous place dans les baskets de Chase Lowry, acteur hollywoodien manifestement passé à côté des feux de la rampe en ayant laissé lui échapper un rôle dans The Last Voyage, opus magnum du célèbre réalisateur Duke Cain. Et ce rôle, c’est cette grosse pourriture de Vinny Monroe à qui tout réussit qui vous l’a piqué.

C’est donc avec surprise que vous allez trouver sur votre téléphone de nombreux message de Vinny vous incitant à le rejoindre, en pleine nuit, dans la villa de l’intriguant Duke Cain. Et c’est parti pour une virée nocturne au pays du malaise et du glauque, le tout saupoudré d’énigmes et de puzzle à la Myst (histoire de prendre une référence que même votre grand-mère connait).

Parce que, bien évidemment, le très secret Duke Cain a quelques araignées au plafond. Et, bien évidemment encore, la villa est totalement désertée quand vous vous présentez sur les lieux. En même temps, quelle idée d’aller taper l’incruste au beau milieu de la nuit ?

Ce salaud de Vinny !

Entrecoupé par des scènes en full motion vidéo, le jeu se déroule en vue à la première personne et c’est à vous (et à vos méninges) de découvrir les secrets tapis au fin fond de cette baraque abandonnée. Comme toutes les somptueuses villas des riches d’Hollywood, la bicoque – king size – est moderne, froide, rococo et, surtout, truffée de passages plus ou moins secrets derrière lesquels se cachent, comme chacun le sait, de lourds et terribles secrets. Nous sachons.

Bon, ok, dit comme ça, ça sonne un rien cliché et complotiste. Mais aventurons-nous dans la pénombre pour découvrir ce que le jeu a dans le ventre. Et de fait, ce qui saute aux yeux lorsqu’on lance ce Dead Take, ce ne sont pas les passages secrets mais l’optimisation qui s’avère tout aussi terrifiante. 

Rappelez vous que les gens d’Hollywood ne sont pas comme nous.

Sur un PC moyen et alors que le jeu affiche des graphismes qu’on qualifiera d’assez modestes, le framerate joue au yoyo, passant sans raison particulière d’un confortable 60 images par seconde de petits bourgeois à un petit framerate de prolétaire.

Bref, le jeu est incapable de maintenir 60 images par secondes avec les détails au max. Et le max n’en a, d’évidence, que le nom. Et le pire, c’est que les chutes de fréquence d’image (Toubon inside) ne s’expliquent pas toujours.

Sans déconner, 60 fps, c’est trop demander ?

Cela n’a rien de bien dramatique au regard du gameplay proposé par le jeu mais ça reste tout de même largement inexplicable, même si on peut soupçonner l’Unreal engine de ne pas avoir simplifié la vie du développeur.

Là où je suis bien plus ennuyé en revanche, c’est que j’ai la sensation que derrière cette optimisation défaillante se cache un bon jeu que je cherche pourtant toujours (EDIT quelques heures plus tard : un jeu correct). 

On a déjà vu plus cosy.

L’atmosphère inquiétante est là, les pièces du puzzle aussi mais, sur les deux premières heures de jeu, il serait malhonnête de vous cacher que je me suis emmerdé sec. A tel point que j’ai failli rendre un test autrement plus lapidaire (ça et le fait que j’étais à la bourre).

La suite s’est heureusement révélée un peu plus agréable avec des puzzles plus ou moins imaginatifs et bien pensés et une intrigue sur les faux semblants du 7ème art qui n’était pas inintéressante. Malgré tout, il manque toujours à ce Dead Take un petit quelque chose qui me permettrait de plus rentrer dans l’histoire et dans l’atmosphère qu’il a à cœur de développer. 

La fête est finie.

S’agissant des puzzles qui parsèment l’aventure, la difficulté est très étrangement dosée avec des passages relativement abscons suivi par des puzzles extrêmement simples. J’avoue être passé par un walkthrough pour ne pas rester bloqué sur deux énigmes dont la résolution me semblait particulièrement capillotractée et les indices absents.

Alors oui, j’ai parfois été intrigué par cette histoire et j’ai voulu découvrir les mystères que cachait cette villa apparemment abandonnée et ce nabab fantomatique mais je n’ai jamais été complètement happé par l’histoire et je n’ai jamais pu passer outre les lenteurs de l’intrigue et les défaillances techniques du jeu. 

À l’arrivée, je reste fortement partagé sur ce jeu et j’aurais beaucoup de mal à vous le recommander. Pas vraiment effrayant, pas très long et étrangement dosé dans ses puzzles, je ne sais pas trop à qui Dead Take tente de s’adresser.

Cela dit, je suis peut-être passé à côté de quelque chose…

Genre : First-person psychological horror

Développeur : Surgent Studios

Editeur : Poket Pair Publishing

Date de sortie : 31 juillet 2025

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Baalim

Vieux joueur, atariste convaincu, collectionneur de trucs bizarres et hétéroclites, geek à ses heures perdues, pratiquement certain de n’avoir rien signé et de ne pas être payé, il se demande encore ce qu’il fait là.

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