Alpha: Crosswind
Cette fois, la fin est proche. Ça doit faire deux bonnes semaines que je me planque mais je crains que le rédac’ chef ne finisse par me mettre la main dessus. C’est qu’il a l’air grognon, l’animal. A sa décharge, j’ai, peut-être, quelques tests plus ou moins en retard. C’est notamment le cas de ce Crosswind, développé par…humm… le Crosswind Crew, qui me frustre énormément.
Car, voyez-vous, ce nouveau jeu de piraterie multijoueur, en Open World et en en Early Access, apparemment parti pour être un jeu free to play, m’a bien plu pour le peu que j’ai pu y jouer et ce, malgré des similitudes évidentes avec à peu près tous les autres survivals de la planète.
L’intrigue commence assez mal lorsque votre personnage, sonné après une embuscade, se réveille dans un navire en proie aux flammes. Après quelques secondes d’étonnement, il lui revient subitement à l’esprit qu’on lui a honteusement chipé un artefact d’une grande valeur qu’il devait justement convoyer jusqu’à son destinataire, quelque part au beau milieu des caraïbes.

N’écoutant que son courage et son portefeuille, il s’élance donc à la poursuite du ou des forbans qui lui ont dérobé son précieux lorsqu’il tombe nez à nez avec un homme qui semble pressé de le renvoyer six pieds sous terre.
Ce sera donc l’occasion d’un bref tutoriel sur les fonctions de base en matière de déplacement et de combat. Rien de bien notable puisque votre personnage pourra bloquer ou esquiver une attaque et répondre avec une attaque plus ou moins forte selon la gâchette qu’il utilisera.

Passé ce premier aperçu, notre brave personnage subit une tempête et tombe dans les pommes juste lorsque son navire s’apprête à faire naufrage. Quelques heures et un fondu au noir plus tard, Il se réveille passablement humide et échoué sur une plage anonyme.
Ce réveil difficile sera l’occasion d’un nouveau tutoriel au cours duquel on nous apprendra à ramasser toutes les noix de coco, bouts de bois et coquillages qui traînent sur la plage (et il y en a un paquet) et, accessoirement, à construire votre premier abri et premier feu de camp.

Les premières heures passées sur le jeu vous enseigneront deux vérités absolues : les dodos ne sont pas des oiseaux mignons mais de gros salopards agressifs et, lorsque la nuit tombe, les zombies s’accaparent un peu trop aisément l’espace public. À voir la tronche des zombies qui ressemblent soit à des pirates défraîchis, soit à des conquistadors lyophilisés, nous sommes bien quelque part au beau milieu des Caraïbes.
La première demi-heure passée en cette charmante compagnie m’apprend rapidement qu’il est nettement préférable de passer la nuit bien au chaud dans son abri plutôt que d’aller se faire martyriser par des adversaires assez nettement supérieurs en nombre et en force.

Comme dans tout bon survival joué au cours des dernières années, le jeu nous apprend rapidement à amasser tout ce qui traîne par terre pour bourrer notre inventaire, terraformer la nature et à construire divers outils afin de transformer ce coin paumé en minuscule petit comptoir commercial.
Bref, il n’y a là rien de bien novateur mais le visuel du jeu, ses graphismes plutôt réussis et son thème général m’ont suffisamment plu pour avoir envie de progresser dans l’aventure. Fort heureusement, le jeu propose déjà, à ce stade de développement, une intrigue et différentes quêtes et sous-quêtes à accomplir.

Bien évidemment, le fil rouge (des premières heures ?) consistera à retrouver l’artefact qui vous avez été confié et que vous avez légèrement égaré. Les sous-quêtes vous permettront, quant à elles, d’explorer l’île et de découvrir divers matériaux et recettes pour améliorer votre camp, votre garde-robe et, accessoirement, vos armes et outils jusqu’à ce qu’enfin, vous mettiez la main sur une embarcation de fortune qui vous permettra de partir à l’abordage des îles avoisinantes.
À ce stade du test, vous vous demandez très vraisemblablement pourquoi ce jeu me frustre autant. La réponse est très simple et ne tient, hélas, pas au jeu lui-même. Crosswind étant Early Access, il a fait l’objet d’un playtest d’une durée hélas très limitée et que j’ai rejoint en cours de route.

J’ai donc eu la très mauvaise surprise de découvrir ce 23 juillet dernier que l’accès au jeu était désormais révoqué, du moins provisoirement. Je ne pourrai malheureusement pas vous en dire plus, ce qui m’énerve passablement pour une fois qu’un jeu de survie open world me plaisait réellement.
J’espère donc que les développeurs, qui ne me lisent absolument pas, se décideront à lancer d’autres phases de test afin de me permettre d’en savoir ce que ce Crosswind a dans le ventre. Pour l’instant, je ne peux qu’espérer que des bonnes premières impressions seront confirmées lors de la sortie du jeu programmée pour le courant de l’année 2026.
Genre : RPG F2P
Développeur : The Crosswind Crew
Editeur : The Crosswind Crew
Date de sortie : Somewhere Far Beyond
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur