Preview: Hunting Grounds: a Wild and Spiritual Journey
Hunting Grounds: a Wild and Spiritual Journey, est un jeu de société que nous avons découvert lors du Play Sorbonne Festival 2025 en version physique et auquel nous avons eu le plaisir de jouer, en ligne avec son auteur, en version numérique il y a quelques semaines.
Le jeu de société étant encore à l’état de prototype, une campagne Kickstarter étant dans les starting blocks, l’équipe a eu la bonne idée de proposer une démo disponible en s’inscrivant à la newsletter sur le site officiel, ce qui permettra de découvrir tranquillement le jeu, les versions étant les mêmes.

Si la version numérique à disposition n’offre qu’un petit aperçu de ce que sera le jeu final avec tous ses modes, elle permet de découvrir tranquillement les règles grâce à des tutoriels clairs. En même temps, Hunting Grounds étant un jeu familial, il n’y a pas énormément de choses à mémoriser. Et vous verrez que ce dernier terme est de la plus haute importance.
Dans Hunting Grounds vous dirigez un ou plusieurs héros amérindiens (un scout, un guerrier, une cueilleuse et un enfant) ayant chacun une capacité spéciale utilisable une fois par partie (allant des dégâts triplés au soin gratuit, en passant par la fuite) et devant réunir des offrandes (animales ou végétales) à offrir au totem de l’ours afin d’accomplir leur voyage spirituel. Petit souci, ces offrandes – et le totem tant qu’on y est – sont quelque part sur l’aire de jeu, sans que l’on sache vraiment où.

En effet, le plateau est composé de 51 tuiles hexagonales disposées face cachée vers lesquelles les héros vont se diriger (le héros peut aller sur n’importe quelle tuile adjacente à une tuile déjà découverte). Une fois dessus, la tuile est révélée et le héros doit réagir. Si c’est une offrande ou un bonus, il la collecte et continue son chemin. Si c’est un ennemi, il doit le combattre. Il y a 4 armes différentes dans le jeu (fronde, arc, couteau et tomahawk), chacune permettant de se débarrasser en un coup d’un animal (le tomahawk pour le crocodile par exemple) ou d’infliger un certain nombre de points de dégâts, en alternant les attaques.
Comme il y a quatre armes différentes et quatre types d’ennemis présents en 3 exemplaires sur toute la carte, les joueurs doivent, avant tout déplacement, choisir une arme avec laquelle arriver sur la tuile, en essayant donc de jouer avec les probabilités. Cela n’exclut pas les coups de malchance mais permet de minimiser les décès.

Car à chaque fois que le héros meurt, toutes les tuiles découvertes sont remises face cachée et on passe du jour à la nuit, ou inversement. La nuit est bien plus dangereuse car le Wendigo rôde (avec une chance sur deux) sur les tuiles Plaine. Ah oui j’ai oublié de vous parler de lui… Si vous n’aviez qu’à combattre des aigles et des loups ça irait. Mais quelque part, sous une tuile, il y a le Wendigo. Et contre lui, c’est la mort assurée…
Les joueurs vont donc mémoriser toutes les tuiles déjà visitées, avec les ennemis vaincus pour, à chaque début de tour, retrouver les tuiles proposant les offrandes et les bonus et éventuellement éviter les ennemis, surtout l’ours blanc, un mini-boss bien plus résistant que les animaux lambdas.

Un effort de concentration – et de concertation si vous jouez en coopératif – est donc indispensable pour parvenir à trouver les offrandes et les amener au totem, ce qui vous offrira la victoire… mineure. Si vous voulez la victoire majeure, il vous faudra trouver le Shaman, un attrape-rêve et une Kachina, seuls éléments capables de vaincre le Wendigo.
Rajoutez à tout cela des modes de jeu alternatifs, comme la possibilité de jouer en compétitif ou en mode loup et lapins, des tuiles de terrain obligeant à envoyer certains héros les débloquer pour les autres ou différents niveaux de difficulté (laissant plus ou moins de temps aux joueurs) et vous vous retrouvez avec un bon candidat pour occuper un dimanche pluvieux avec vos enfants ou petits cousins. Le jeu est vraiment très beau, avec des graphismes clairs et stylisés, que ce soit sur PC ou en version physique.
Puisqu’on parle d’elle, la version jeu de société (qui fera en 2026 l’objet d’une campagne Kickstarter) sera luxueuse – je me base sur mon expérience avec le prototype vu au Festival de la Sorbonne – avec un plateau gigantesque et des tuiles sur lesquelles les joueurs pourront noter les points de vie et autres éléments indispensables à la partie.
Ce sera certainement un bel objet, très luxueux mais… je me demande si personnellement je ne préfère pas la version PC, qui permet d’enchaîner rapidement les parties sans le tracas de la mise en place et de la maintenance. Certes on perd en convivialité ce que l’on gagne en praticité.

En développant en parallèle une version physique et une version numérique (avec en doubleur le célèbre Pierre-Alain de Garrigues dans le rôle du shaman), l’équipe derrière Hunting Grounds joue très bien le coup pour attirer à elle les joueurs des deux milieux. Il faudra cela car la compétition est rude dans le domaine des jeux familiaux, avec énormément de titres produits par les plus gros éditeurs.
Une chose est sûre, si les moyens ne sont pas les mêmes, les développeurs de cet univers transmédia ont de la motivation et de l’énergie à revendre car ils sont dans quasiment tous les événements ludiques de France et de Navarre (le festival de la Sorbonne, la Paris Games Week…) pour se faire connaître et sont totalement investis pour amener leur projet jusqu’au bout. Je vous recommande donc de télécharger la démo et d’inviter vos enfants à s’assoir sur le canapé avec vous pour quelques parties de découverte.
