Beta: Iron Conflict
Ayant loupé le premier weekend de beta, je me suis lancé dans ce second playtest sans avoir trop regardé de quoi il en retournait, juste que les unités avaient l’air jolies. Développé par le studio Hong-Kongais inconnu Angela Game et avec un site web qui fait crier mon anti-virus je n’attendais pas grand chose d’Iron Conflict.
En fait, le jeu reprend le principe de World of Tanks, War Thunder et autres jeux F2P du genre (alors qu’apparemment ce ne sera pas un F2P, un peu étrange donc) en vous proposant de sélectionner trois unités à emmener avec vous en combat. La beta ne dispose que d’une seule carte en 10v10 et les spots vides sont remplis par l’IA (heureusement parce qu’on ne peut pas dire qu’Iron Conflict croûle sous les joueurs). Vous aurez donc 3 unités à gérer en mode RTS/vue du dessus sur un total de 30 unités de chaque côté. Le but étant soit d’anéantir l’ennemi, soit de lui prendre son drapeau.
Avec une seule carte et des parties majoritairement remplies d’IA qui foncent dans le tas, je dois dire qu’il est difficile de juger de l’aspect stratégique d’Iron Conflict. Pour être franc ça a l’air assez basique et probablement plus focalisé sur la qualité des unités que sur le placement de celles-ci (même si il y a bien un système de ligne de vue). De manière générale, dans les parties que j’ai pu faire, les deux camps se ruent l’un vers l’autre, avions (de reconnaissance ou de combat) en pointe, l’AA entre ensuite dans la danse pour éliminer tout ce beau monde et puis ce sera à celui qui osera le premier traverser la berne centrale qui limite la visée de l’autre côté.
La victoire à celui qui aura les meilleures unités ou aura su mettre la pression au bon endroit pour éliminer le plus d’ennemis dès les premières minutes… On a l’impression lors des premières parties de n’avoir qu’un contrôle très limité sur le champ de bataille, avec des unités d’infanterie qui ne servent à rien, de l’AA assez vite inutile une fois les avions dézingués, une artillerie qui ne tire pas toute seule ou des avions qui se font allumer dès qu’ils passent la ligne centrale.
Ne contrôler que trois unités durant la bataille peut sembler peu mais c’est en fait totalement honorable, surtout que vous voudrez micromanager vos avions ou que l’artillerie a un mode de tir à part (en visée du dessus avec une précision variable suivant le mouvement de la souris) qui nécessitera toute votre attention. Bref malgré sa simplicité, j’ai trouvé le gameplay d’Iron Conflict assez sympathique et les parties rapides s’enchaînent sans soucis.
Là où le bas blesse (outre le manque de joueurs) c’est dans la progression qui est centrée sur le grind. Il faudra donc vous focaliser sur un seul arbre sur les 4 prévus. Seuls deux arbres d’unités étaient disponibles dans la beta : Désert qui reprend des unités inspirées de l’armée Américaine et Urbaine qui s’inspire des modèles Russes mais je dis bien inspirés, pas question ici de tenter de faire du réalisme, le tout est très arcade.
La progression devient rapidement assez lente et nécessitera de l’expérience d’unité (gagnée en jouant ce type d’unité et d’ailleurs assez peu visible dans l’interface) pour débloquer une unité, de l’expérience générale (gagnée à chaque partie) pour débloquer les composants de chaque unité afin de débloquer le niveau suivant et de l’argent en jeu (aussi gagné à chaque partie). Il faudra ensuite de la place dans votre garage qui ne peut être étendu qu’avec des points spéciaux (qui seront la base de la future boutique). Dans tout ça ce sont surtout les points d’expérience qui ralentissent la progression assez rapidement.
Malgré un gameplay simple mais sympathique et un panel d’unités assez varié, il est difficile d’avoir une confiance aveugle dans le titre. L’interface est basique (même si elle fait le boulot), les devs obscurs et il semble encore un peu tôt pour conseiller de l’ajouter à la wishlist. A voir si les devs ajouteront assez de contenu pour justifier de s’y intéresser plus.
Développeur : Angela Game
Editeur : Imperium Interactive Entertainment
Genre : RTS Multi-joueurs
