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Early Access: The Last Caretaker

Les jeux de survie crafting se suivent et ne se ressemblent pas forcément et c’est tant mieux ! Oubliez le Moyen-Age, oubliez le Japon ou le Far West, ou les fonds sous-marins et l’espace infini, place à une planète Terre envahie par les flots et sur laquelle l’humanité a disparu. Mais qui êtes-vous alors ? C’est facile, vous êtes The Last Caretaker.

Derrière ce terme ronflant se cache un robot tout choupinou qui se réveille un jour (ou sort de veille devrais-je dire) et qui se voit donner une mission somme toute anecdotique dans un jeu vidéo : sauver l’humanité. Pas en butant des millions d’aliens, non. Mais tout simplement en remettant sur pied des infrastructures capables de rendre possible la survie des derniers êtres humains qui sont… vous verrez bien.

Mais avant d’en arriver là, il va falloir se resserrer les boulons et se mettre au travail, en commençant par retaper le rafiot qui va vous servir de base mobile. Forcément avec une planète recouverte par les océans, il vaut mieux un truc qui flotte et qui vous permettra de rejoindre les divers avant-postes disséminés ici et là. Et surtout de rejoindre le fameux complexe Lazarus qui… vous verrez bien je vous dis !

La grande particularité de The Last Caretaker est en effet de vous proposer une histoire intéressante qui se dévoile petit à petit par le biais de communications avec une IA et de la lecture de logs sur les ordinateurs des différents avant-postes visités. C’est suffisamment rare pour être souligné, donc autant ne pas vous gâcher le plaisir. Oubliez donc les collectes de 200 troncs d’arbre, là ce sera plutôt la réparation de relais et autres infrastructures.

Et c’est aussi un des… j’ai envie de dire défauts mais ça n’en est pas vraiment un. Enfin, sauf si vous aimez être constamment pris par la main. Dans The Last Caretaker, on vous donne une tâche et à vous de l’accomplir en vous… débrouillant. Vous allez très vite comprendre qu’il faut de l’électricité pour tout et du carburant pour votre bateau (je ne parlerai pas des besoins pour les humains).

Comment obtenir tout ça ? C’est comme vous voulez. Soit vous construisez des éoliennes et autres panneaux solaires (qui ne fonctionneront bien entendu pas la nuit), soit vous réparez les installations existantes, qui demandent moins de ressources et qui sont bien souvent infestées de créatures agressives.

Un problème, plein de solutions. C’est la grande force et aussi la principale faiblesse du titre qui a tendance à vous laisser faire sans trop expliquer les choses.

Alors on essaie. On fait, on défait. On essaie de comprendre les circuits, on apprend à gérer ses réserves d’énergie – parce que oui, même si vous n’avez pas à manger ou dormir, il vous faut une batterie fonctionnelle pour exister – et on apprend à recycler et construire. Petite note pour les développeurs : la gestion des stocks est un peu bordélique, tout comme l’interface qui pourrait être optimisée.

Mais rien de grave, rassurez-vous, le plaisir de jouer à The Last Caretaker est bel et bien là. Le jeu est superbe, surtout pour une version 0.5, et propose un contenu de qualité avec une direction artistique sobre mais qui fait mouche. La première fois que vous partirez à l’aventure sur les flots, je peux vous dire que vous aurez ce petit pincement qui vous manque depuis… Subnautica.

Oui c’est dit, même si The Last Caretaker est plus froid, plus brut de décoffrage que la référence ultime du genre (du moins pour moi), je n’ai pas peur de dire qu’il a de grandes chances de venir chatouiller le maître. Certes il faudra savoir se retrousser les manches pour se débarrasser régulièrement de toutes les petites créatures qui vous attaqueront, certes il va falloir passer énormément de temps à récolter des ressources mais même à ce stade on voit le potentiel.

 Après, tout n’est pas rose non plus. Si vous êtes allergique aux bugs, aux moteurs physiques qui n’en font parfois qu’à leur tête ou aux collisions rocambolesques, alors peut-être vaut-il mieux que vous attendiez. Parce qu’on n’est qu’en v0.5 et que ça se voit parfois. C’est très largement jouable mais il vaut mieux savoir à quoi s’attendre.

En partant avec un pitch original, un gameplay qui ne l’est pas moins avec – entre autres – cette constante gestion des ressources comme l’électricité, une gestion du cycle jour-nuit et surtout cette possibilité de se promener un peu partout en bateau, The Last Caretaker est à absolument surveiller pour qui veut un jeu de survie immersif capable de l’absorber pendant des heures malgré des défauts de jeunesse.

Genre : Survie

Développeur : Channel37 Ltd

Editeur : Channel37 Ltd

Date de sortie en Early Access : 6 Novembre 2025

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...

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