Early Access: Stick it to the Stickman
Si certains studios essaient de trouver la formule magique, ajoutant couche de gameplay après idées – plus ou moins – innovantes, d’autres se disent que ça n’en vaut pas vraiment la peine et qu’ils ont autre chose de plus intéressant à faire. Les gens de Free Lives font partie de cette catégorie et ont mis le minimum d’efforts dans leur jeu, Stick it to the Stickman.
Regardez-moi ça : graphismes minimalistes, même pour un Early Access, contrôles réduits à leur plus simple expression, avec un bouton pour enchaîner des séries de coups et scénario inexistant censé être une critique du corporatisme moderne. Non mais sérieusement !
Ça c’est ce qu’on se dit pendant les premières minutes de Stick it to the Stickman, quand on débarque avec son perso tout neuf dans cet immeuble étrange où l’on doit casser à bouche à tous ses collègues pour parvenir au sommet.
Alors on appuie comme un fou pour enchaîner les coups et… ça ne marche pas. Et on s’aperçoit que ce ne sont pas plusieurs coups qui sont à notre disposition mais plusieurs coups liés en une séquence. Et qu’il va falloir s’appliquer pour enchaîner les combos pour débloquer de nouveaux coups. Et utiliser le décor aussi, car cela va bien plus vite de défenestrer le mini-boss en face de vous que de le mettre KO.

Alors on s’applique, on observe, on grimpe. Et on arrive au boss sur le toit. On le bat et… on recommence dans les godasses d’un nouvel employé, qui a à disposition de nouveaux coups. Et quand on arrive en haut, c’est notre ancien nous qui nous attend. Alors on le bute.
Et on continue comme ça, en débloquant les pouvoirs et les personnages, qui ont chacun leur pattern. Et on s’éclate. Et on s’aperçoit qu’il y a des mini-challenges à accomplir pour débloquer de nouveaux bonus, une voiture aussi – car il y a une phase à la GTA 1 (pour les plus vieux) où on doit tabasser des passants et autres SDF pour racheter les quartiers pour sa corporation.

Il y a des jeux de rythme aussi parfois pour nous distraire entre deux niveaux. Mais on y revient toujours à ces phases de baston, tellement elles sont jouissives. La physique y est bien entendu extrêmement importante et on prendra bien vite l’habitude d’exploiter au mieux son environnement, que ce soit les racks de serveur, les ampoules pour électrocuter les ennemis ou les cafetières pour regagner un peu de vie. Et quand on meurt, ça n’est pas bien grave, on recommence avec un autre employé tout en gardant la thune gagnée lors du run pour continuer à débloquer des trucs.

Stick it to the Stickman regorge de petits détails idiots, de clins d’œil à la vie dans les bureaux, comme ce gars qui hurle no appointment quand vous débarquez pour lui coller des claques. Chaque run est unique – l’immeuble étant généré aléatoirement – et intense, avec une recherche constante du combo le plus long ou du gain maximal de thunes.
Stick it to the Stickman est proposé à 5€. Il serait au double, je vous aurais hurlé de l’acheter. Mais il n’est qu’à 5€ et vous pourrez même inviter un pote pour y jouer ensemble. C’est tellement peu que c’est presque une honte pour les développeurs, qui ont l’air bien partis pour nous livrer le jeu le plus idiot qui soit. Merci à eux.
Genre : Baston
Développeur : Free Lives
Editeur : Devolver Digital
Date de sortie en Early Access : 18 Août 2025
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur