Preview: Survival: Fountain of Youth
Un énième jeu de survie / exploration, vous allez me dire. Eh bien oui, j’aime ça. Jugez-moi tant que vous voulez, mais ce n’est pas ma faute si Survival: Fountain of Youth me donne raison ! Développé par le studio indépendant Odinsoft, par une vingtaine de personnes habituées des jeux AAA. Pourquoi cette précision ? Parce que cela se sent vraiment. Un grand merci à Psychedelicyeti qui a pris le temps de répondre à quelques questions en fin d’article !
Premier constat, nous testons une démo qui dispose déjà de quelques options permettant d’appréhender l’ensemble des modes de difficulté. Le jeu propose plusieurs modes de difficulté et un iron man, pour les plus fous d’entre vous.
Le tutoriel, qui sert également d’introduction au scénario du jeu, nous présente l’univers de Survival: Fountain of Youth. Le jeu se déroule au XVIe siècle, période assez peu exploitée dans le jeu vidéo. Vous êtes un capitaine de l’expédition de Juan Ponce de León, à la recherche de la Fontaine de Jouvence. Après quelques rudiments de déplacements et lectures de bouquins, vous vous retrouvez en plein naufrage !
Une chose m’a agréablement surpris dès ce début de jeu : on vous demande de choisir 2 objets avant de vous échapper, parmi 9 disponibles. C’est une excellente idée, car cela diversifie grandement l’aspect survie du début de partie. Là où la majorité des jeux sont un peu téléphonés et ont du mal à renouveler leurs premières heures, Survival: Fountain of Youth y arrive très simplement.
Le bémol dans cette démo est que certains objets sont bien plus avantageux que d’autres, et il faudra que l’équipe revoie leur équilibrage pour conserver la pertinence de ce début de partie.
Ces deux objets à part, le début est classique. On collecte des bâtons, des feuilles, des noix de coco pour se crafter nos premiers outils et un lit de fortune. La collecte et le craft se déroulent sur un principe simple : tout prend un certain temps et potentiellement une certaine durabilité d’outil.
La nourriture également, votre première source de nourriture et d’hydratation sont les noix de coco. Après un petit craft, vous pouvez manger ou boire le produit pour remplir vos jauges de personnage. Rapidement, vous pouvez accéder à d’autres types de nourriture, comme de la viande ou du poisson.
La subtilité est que la nourriture de mauvaise qualité a un léger pourcentage de vous causer un mal de bidou. C’est un état de personnage qui s’aggrave si vous ne vous en occupez pas.
Il n’y a pas que l’indigestion qui est gérée, de nombreux états, positifs ou négatifs, existent et nuancent votre expérience de survie. Des indications additionnelles vous donnent les conséquences de tel ou tel état dans l’interface dédiée.
L’interface est efficace. Des onglets séparent les différentes sections et sont accessibles directement via des raccourcis claviers. Chaque chose est bien rangée, l’interface de crafting comporte des éléments pour rechercher et trouver facilement les éléments.
L’inventaire pourrait être amélioré, notamment lorsqu’on interagit avec un coffre. On a parfois du mal à visualiser tout ce qu’on a dans notre sac et à transférer rapidement les objets.
Cela dit, les problèmes viennent surtout du fait que tout n’est pas encore disponible et traduit, des choses inhérentes à la démo. Rien de grave quoi.
L’évolution de notre personnage se déroule sur deux arbres distincts. L’un peut être qualifié d’arbre de survie, car nous débloquons des compétences avec le temps. Il suffit de survivre pour engranger des points et choisir des bonus.
L’autre arbre progresse en fonction de nos actions. Une action de collecte augmente votre habilité à collecter. Des bonus passifs s’accumulent alors dans les différentes branches.
Ça n’en fait pas un RPG évidemment, mais cela simule suffisamment bien l’adaptation de notre personnage à son nouvel environnement pour être immersif.
La partie la plus importante de Survival: Fountain of Youth se trouve dans l’exploration. Effectivement, chaque étape du scénario nous demande d’aller un peu plus loin sur l’île, et d’affronter de nouveaux obstacles, toujours plus dangereux.
De plus, le climat a une place majeure dans l’exploration, car un orage va sérieusement compromettre une expédition. Oubliez la vue et l’ouïe, c’est le chaos. Si le statut “Trempé” vient en plus s’ajouter avec des malus, c’est vraiment compliqué de progresser !
Attention également à votre inventaire, c’est probablement le plus gros challenge en début de partie. Votre inventaire étant limité, vous devez le gérer avec minutie pour ne pas abandonner de précieuses ressources en route.
Prudence et patience sont donc les mots-clefs d’une bonne survie. Un voyage mal planifié, la fleur au fusil, peut vite finir en eau-de-boudin. Heureusement, une super mécanique vient s’ajouter à tout ça : La cartographie
Grâce à des ressources ingame, vous pouvez grimper dans des arbres dominant l’île et ainsi cartographier la zone. Par contre, pas de curseur de personnage, pas de marqueur personnalisé, c’est une carte de ressources et c’est suffisant ! Apprenez à vous repérer selon le soleil et les montagnes !
Au bout de quelques jours, vous commencez à avoir un petit camp. Un feu, un lit, un coffre pour stocker… La survie fait son nid, et d’autres possibilités s’offrent alors à vous. Un établi permet d’accéder à de nouveaux plans, débloquant de nouvelles armes et outils.
La boucle de gameplay s’amorce alors. Les nouveautés vous permettent d’accéder à des parties de l’île plus facilement, et vous offrent de nouvelles ressources à transformer. Là encore, l’équilibre est subtil. La boucle est parfois un peu lente, avec des trajets laborieux, plutôt appropriés pour une personne devant survivre seule.
On sent une légère influence Subnautica dans cette boucle de gameplay / scénario. Effectivement, l’histoire est là pour nous faire découvrir des éléments clefs du jeu. C’est là aussi un compromis plutôt intéressant. Les objectifs sont suffisamment vagues pour nous aiguiller dans une direction et nous pousser à explorer et découvrir les secrets de l’île, sans que l’on se sente perdu.
C’est la force principale de Survival: Fountain of Youth. Il y a toujours quelque chose à faire dans des journées toujours trop courtes. La boucle de gameplay est déjà incroyablement soignée pour une démo. L’aperçu que l’on a du scénario et des mécaniques futures donne envie d’en savoir plus et j’ai vraiment hâte de voir ce jeu sortir, début 2023.
J’ai d’ailleurs si hâte que je me suis permis de poser quelques questions à Psychedelicyeti, un des développeurs du jeu !
Quelles ont été vos inspirations pour Survival: Fountain of Youth ?
Psychedelicyeti : Le jeu est basé sur les voyages de l’explorateur Juan Ponce de León, nous avons lu son histoire à propos de la Fontaine de Jouvence et avons pensé que cela pourrait être un bon scénario pour le jeu. En même temps, étant fans de jeux de survie, nous avons pensé à combiner ces deux idées et avons commencé à créer un jeu à propos d’un des participants de cette expédition.
Le site mentionne une équipe expérimentée – c’est quelque chose que l’on sent dans la qualité de la démo – pouvez-vous nous indiquer quelques jeux sur lesquels votre équipe a travaillé ?
Cela inclut World of Warships, War Thunder, Call of Duty: Modern Warfare.
Prévoyez-vous d’avoir un accès anticipé pour le jeu ?
Il n’y en a pas de prévu pour l’instant, nous nous consactions davantage à la sortie finale mais nous devons d’abord tester le jeu dans son intégralité.
Pouvons-nous nous attendre à plus de modes de jeu ? Comme d’autres histoires ou un mode bac à sable ?
C’est une bonne question que nous nous posons également souvent. Nous pensons qu’il serait surtout intéressant de générer une carte aléatoire où l’on joue sans histoire. Le plus gros problème dans ce cas serait l’équilibrage des ressources, mais en théorie, nous pouvons essayer de le résoudre.
Prévoyez-vous d’ajouter le support de mods ? Si oui, le système utilisera le Steam Workshop ou une autre méthode ? Peut-être les deux ?
Pas dans un futur proche, mais s’il y a une grosse demande pour ça, nous pourrons alors revenir à cette question.
Personnellement, quelle est votre mécanique préférée ?
Si on parle de mécaniques importantes, alors c’est définitivement la variété d’îles et le besoin de créer des chaines d’approvisionnement entre elles. A partir d’un moment, planifier prend le dessus sur tout et c’est plutôt inhabituel dans des jeux de survie. Aussi, les éléments qui aident l’immersion, comme la cartographie depuis les arbres, les animaux qui fuient le feu, ou le fait qu’un vent fort réduise les chances de démarrer un feu.
Il est peut-être trop tôt pour le dire mais avez-vous un autre jeu en tête ?
Nous avons plein d’idées et de concepts. Globalement, nous voulons développer la niche des jeux de survie, mais nous regardons également d’autres genres, en particulier ceux que l’on peut combiner à des éléments de survie.
Site officiel
Sortie : T1 2023
Développeur : Odinsoft
Éditeur : Odinsoft
Disponible sur Steam
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur
