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Early Access: Aztecs: the Last Sun

J’attendais Aztecs: the Last Sun. Pas avec impatience, ça c’est réservé à Anno 117, mais avec curiosité. Un city builder qui nous propose de faire prospérer une cité Aztèque tout en la protégeant des assauts d’un conquérant maléfique associé à la Lune, avouez que ça vous fait lever un sourcil, non ?

Développé par les Polonais de Play2Chill (qui n’a pas vraiment un CV qui fait rêver) et à peine sorti en Early Access, le jeu nous fait vivre l’exode de villageois aztèques fuyant l’avancée inexorable d’un conquérant aux mystérieux pouvoirs.

Le jeune leader que vous êtes trouve, sur les berges du lac Texcoco, les vestiges d’un temple du soleil que vous allez devoir remettre en état car il sera votre seule protection face aux assauts nocturnes de vos ennemis.

Aztecs: the Last Sun se divise en effet en deux phases : la phase de jour, pendant laquelle vous construisez vos bâtiments, récoltez les ressources et effectuez des recherches, et la phase de nuit, pendant laquelle vous allez envoyer vos prêtres détruire les balises de vos ennemis et surtout surveiller votre niveau de Sang.

Car oubliez le bois, la pierre et autres idioties comme l’or – enfin non, ne les oubliez pas, les ressources classiques sont indispensables – ce qui va compter c’est le Sang que vous récolterez pour alimenter votre bouclier nocturne, celui qui repousse les attaques adverses.

Que le niveau de Sang tombe à zéro et vos bâtiments seront endommagés ou pire, votre Temple sera détruit et entraînera un game over. Alors vous allez vous appliquer pour que cela n’arrive pas, grâce à différentes sources : le sacrifice d’êtres humaines (normaux, on joue des Aztèques), que ce soient des prisonniers ou même des villageois ou pire, des nobles, la récolte dans les temples de sang qui apparaissent au hasard durant la nuit et enfin le sacrifice de Grace, que vous gagnez en satisfaisant les Dieux.

Cela pourrait sembler facile si le jeu ne souffrait pas de bugs et de déséquilibres, notamment dans la gestion de la confiance de votre peuple, qui subit parfois des pénalités injustifiées (du style -20 pour cause de gens n’ayant pas de logements alors que vous avez plusieurs maisons vides), ou le déséquilibre entre coût et ressources récoltées.

Cela entraîne des crispations et de longs, très longs temps d’attente avant de pouvoir progresser. Je sais qu’il y a une composante survie, mais gérer le niveau de sang est assez difficile comme cela sans avoir en plus à compenser les bugs. Mais bon, comme je le rappelle souvent, c’est un Early Access donc rien n’est définitif. 

Les jours se suivent et se ressemblent donc dans Aztecs: the Last Sun : on essaie de repousser les limites de son royaume avec de petites balises, on essaie de trouver de nouvelles sources de sang et on attend que nos villageois aient fini de récolter ce qu’il nous faut pour débloquer le prochain palier. Il n’y a guère de frisson dans la gestion même de la ville, on construit un bâtiment, on y assigne des villageois, on relie le bâtiment à un entrepôt et… rien d’autre.

Alors il y a quand même la gestion de l’eau – on est au bord d’un lac après tout – avec l’obligation de creuser des canaux pour irriguer la cité ou la nécessité de bien calculer le placement des différents bâtiments, la place étant drastiquement limitée sur les ilots de ce lac maudit. Ou la nécessité d’envoyer des expéditions ou de prendre de temps en temps des décisions influant sur votre autorité. Mais globalement, c’est du très classique et du classique un peu trop simple si vous voulez mon avis.

Il est trop tôt pour sacrifier Aztecs: the Last Sun sur l’autel du temps libre. En l’état, il ne vaut pas les 20€ demandés et votre patience. Il a du potentiel mais il y a beaucoup à faire, techniquement tout d’abord pour offrir une expérience satisfaisante (faudra penser à virer les voix générées par IA les gars…) et surtout au niveau de l’équilibrage même du jeu et de sa profondeur. Et une fois que tout cela sera réglé, il faudra aussi songer à l’interface, car mettre le menu de construction tout en bas à droite n’est pas une brillante idée…

Si vous êtes patient et que vous appréciez le thème, qui est bien exploité avec cette mécanique du Sang, alors continuez de le surveiller. Par contre, si vous n’avez pas joué à Farthest Frontier, Foundation ou Manor Lords, alors je vous conseille de plutôt regarder dans ces directions-là. En tout cas, je reste sur ma faim et ce n’est pas ce jeu qui va me détourner du nouvel Anno !

Genre : City Builder

Développeur : Play2Chill S.A.

Editeur : Toplitz Productions

Date de Sortie en Early Access : 23 septembre 2025

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...

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