Early Access: Diplomacy Is Not An Option
Avec la nouvelle vague de jeux de stratégie qui tentent de trouver un croisement inexploité, on a vu fleurir de nombreux sous-genres. Alliant à la fois jeu de gestion, de stratégie avec un soupçon de tower défense, Diplomacy is Not an Option est l’un d’entre eux.
Il s’agit du premier jeu de Door 407, un studio russe fondé par des étudiants de l’université MEIT University. Des jeunes donc, qui s’aventurent dans la niche avec un classique accès anticipé.
Le principe est simple : vous devez survivre aux vagues d’ennemis qu’on vous envoie dans les chicos.
Tous les X jours, on vous envoie un nombre grandissant d’ennemis qui vont foncer sur votre cité, détruisant tout ce qu’ils peuvent au passage. Si vous perdez votre forteresse, c’est game-over. Pour cela, vous devez constituer des défenses et une armée pour repousser les gredins. Grâce à la caserne, quelques ressources et un péon disponible font un soldat ou un archer par exemple.
Une muraille, quelques tours, on peut placer ses archers dans ces tours d’ailleurs et la première vague est repoussée, youpi banane !
Ça, c’est pour la partie défense. Imaginez donc une armée et une défense proportionnelle aux forces à repousser et vous avez le principe de Diplomacy is Not an Option ! Sauf que là où le jeu se complexifie, c’est dans sa partie gestion.
En effet, pour nourrir cette armée, vous devez produire et stocker de la nourriture ! Des bâtiments spéciaux, demandant des ressources et de la main d’œuvre sont à construire. Du coup, on construit également des scieries et des carrières pour extraire du bois et de la pierre. Tout cela demande à chaque fois des ressources et des gens ! Vous l’aurez compris : le tout est de trouver l’équilibre car tout ouvrier n’est pas un soldat.
Bien sûr, pour repousser plus de brigands, il faut plus de gens, et donc plus de ziggurats ! Euh, non, plus de maisons. Avoir des maisons augmente votre capacité de population et permet donc d’avoir une plus grande armée et une plus grande main d’œuvre.
A vous de bien prêter attention à votre stock de nourriture. Une famine compromet sérieusement votre progression et peut même complètement foirer une partie si elle tombe au mauvais moment. En plus de tout cela, il faut aussi améliorer ses bâtiments ! Actuellement, il y a 3 niveaux de forteresse. Ils donnent accès à des bâtiments améliorés ou à de nouvelles structures, avec de nouveaux bénéfices.
Par exemple, au niveau 2, on débloque une ferme. Un moyen bien plus pérenne de produire de la nourriture en continu, qui ne dépend pas d’une ressource plus ou moins distante et finie.
D’autres structures existent, je vous laisse le soin de découvrir leur intérêt par vous-même, c’est pas fun sinon. Enfin, il y a le classique arbre de recherche. Plutôt minimaliste, chaque bâtiment permet quelques améliorations sur les unités ou structures concernées.
On pourrait presque le qualifier de simpliste tant la synthèse est importante, mais les bonus octroyés sont trop importants pour que l’on passe à côté lors d’une partie. C’est peut-être un morceau qui devrait être ajusté.
Vous avez tous les éléments pour créer et défendre votre bourgade. But wait, there’s more!
Diplomacy is Not an Option vous place systématiquement sur une petite carte, générée procéduralement. Avec vos vaillants soldats, vous explorez la zone autour de vous pour trouver des ressources. Petit hic, vous tombez sur des ennemis. Que vous défoncez évidemment. Plus vous vous aventurez loin, plus les ennemis à déloger seront nombreux. Il faut trouver le bon équilibre entre les vagues qui vous attaquent régulièrement et le besoin d’explorer sans cesse.
Il y a deux raisons pour cela. La première, en détruisant les bâtiments hostiles, vous collectez des âmes. Avec cette ressource, vous lancez des sorts ou des invocations, bref, des trucs bien utiles contre des malfrats. La seconde et la plus importante, connaitre votre environnement permet de mieux placer ses défenses. Deviner la route que prend vos ennemis constitue une part majeure dans votre victoire.
Pour finir, on va brièvement parler de la campagne. Brièvement car ne disposant que d’un accès anticipé, seules les 2 premières missions sont accessibles.
Tout d’abord, la carte de sélection des missions laisse entrevoir un très grand nombre de scénarios, que j’imagine à la difficulté grandissante et au contexte particulier. Certains scénarios, le 2ème dans cette version, ont l’air de venir avec un twist. Prendre telle ou telle décision changera probablement le déroulement de l’histoire.
Concernant les scénarios en eux-mêmes, ils sont introduits par une cinématique qui m’a fait pouffer à plusieurs reprises. Elle prend souvent l’allure d’un sketch, plutôt inspiré et amène un peu de fraicheur dans un genre soit trop lourd, soit simplement dépourvu de contexte. Cela dit, la partie jouée ne sera pas vraiment différente du mode classique, si ce n’est que vous avez des conditions de victoire plus précises.
Diplomacy is Not an Option donne un excellent aperçu de ce que sera sa version finale. Déjà très abouti, il ne lui faut que quelques réglages et davantage de contenu pour se distinguer vraiment. Avec son low-poly tout mignon, il propose une alternative colorée et intéressante à son inspiration They are Billions, sans pour autant être simpliste.
Un jeu à surveiller de près donc !
Sortie : 09/02/2022 (Accès anticipé)
Développeur : Door 407
Éditeur : Door 407
Disponible sur Steam
20.99€
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur
Site officiel
