EA Sports FC 26
Cela faisait des années que je n’avais pas touché à un FIFA en lançant EA Sports FC 26. J’avais un peu oublié les mains crispées sur les manettes après un hors-jeu injustement oublié par l’arbitre, ou ce frisson après cette volée imparable qui passe à 3m du but. Ah le foot, quel beau sport !
Après tant d’années, les choses ont bien évolué pour la franchise. Alors qu’avant je n’y jouais guère qu’en multiplayer local avec les amis figurants venus me rendre visite, vautrés sur le canapé, avec cette version j’ai mis les mains dans le cambouis pour découvrir les très nombreux modes de jeu.
Je vous fais grâce des habituels matchs amicaux ou rencontres rapides et dédaigner le mode en ligne (Ultimate Team), même si je sais que c’est ce qui intéressera une immense majorité des joueurs – qui n’auront d’ailleurs pas attendu ce test pour s’offrir ce nouvel épisode – et je vais plutôt approfondir ce qui fera pencher la balance pour un joueur solo. Ou une personne saine d’esprit ne désirant pas se frotter à la charmante communauté d’EA Sports FC 26.
Au menu donc, de la gestion de club, avec la possibilité de commencer soit avec un entraîneur créé de toutes pièces, soit de prendre un existant pour accomplir certains défis.
Comme nous ne somme pas devant Football Manager, les choix sont assez limités en termes de championnats nationaux, ou de niveaux au sein de ceux-ci, même s’il faut que je salue la possibilité de prendre les commandes d’un club féminin ou même d’incarner une coach.
Une bonne nouvelle donc que ce mode de jeu, qui vous permet, si vous en avez marre que vos joueurs fassent n’importe quoi, de jouer les matchs de manière classique. Bon, on perd un peu de l’esprit Football Manager par contre.
Ensuite, c’est le mode Carrière, où vous allez enfin pouvoir réaliser votre rêve d’enfant : devenir paléontologue joueur professionnel. Choix du physique, caractéristiques, traits de caractère et l’équipe à intégrer.
Ensuite, c’est la gestion du quotidien : rendez-vous avec votre agent pour investir votre argent pas si durement gagné, entraînement pour améliorer vos statistiques et vous forger votre propre personnalité pour enfin mettre tout cela à profit lors des matchs officiels.
Lors de ceux-ci, vous allez pouvoir soit jouer l’équipe entière – mais pourquoi faire un mode carrière alors, autant lancer un championnat lambda – soit, et c’est là le plus intéressant, diriger uniquement votre joueur. Et là EA Sports FC 26 change vraiment d’aspect si vous vous obligez à vraiment rester dans votre rôle.
Je me suis amusé avec un défenseur central et même si la tentation était grande d’aller aider devant pour marquer des buts, le jeu récompense ceux qui jouent leur rôle. Un mode de jeu vraiment intéressant qui ravira ceux qui veulent s’investir sur le très long terme.
Vous retrouverez ensuite tous les modes de jeu classiques de la franchise avec la possibilité de créer des championnats en ligne, en local, de créer des clubs ou même des coupes, pour peu que… vous arriviez à vous connecter aux serveurs EA. Oui, même pour jouer en local il faut une connexion à Internet.
Et c’est là que je vais être beaucoup moins sympa avec le jeu, qui proposait jusqu’à maintenant une expérience satisfaisante, avec un gameplay posé et censé être plus réaliste que sur les épisodes précédents (je laisse les spécialistes juger de l’évolution).
En effet, EA Sports FC 26 n’est absolument pas un jeu propre, même plusieurs semaines après sa sortie. Les serveurs en mousse de l’éditeur sont très régulièrement aux fraises, vous empêchant de jouer, les contrôles partent parfois en live, avec une manette qui n’est plus reconnue ou une souris qui se bloque et globalement, le framerate fait parfois du yoyo pendant les matchs. C’est dommage car le jeu est beau et généralement fluide, offrant une expérience très réaliste visuellement.
Alors, que penser de cet EA Sports FC 26 quand on est comme moi allergique au mode Ultimate Team et ses micro-transactions ? Que l’on veut un jeu de foot pour s’amuser avec les potes de passage, ou pour montrer à son équipe de bras cassés de Football Manager comment on gagne un match ?
Et bien grâce à son niveau de difficulté adaptatif, son gameplay posé (et bien entendu son IA encore perfectible) et ses différents modes de jeu, il est possible de trouver du plaisir dessus. Beaucoup même, pour ma part.
Alors forcément, à 70€ le billet d’entrée, cela fait cher le jeu à ressortir de temps en temps. Surtout qu’avec la surcouche EA, le jeu n’est pas jouable sur Steam Deck, ce qui est extrêmement dommage car je me voyais bien me faire une partie dans le train.
Il faudra donc privilégier la version console si vous n’avez pas le PC branché à la TV. Et passer outre l’interface bordélique, les bugs encore présents et le « tout en ligne » et les licences manquantes. Ça fait beaucoup et je ne suis pas certain que les lecteurs habituels de Dystopeek, que j’imagine sages et vieillissants, soient vraiment la cible d’Electronic Arts. Quelque chose me dit que j’aurai plus de succès avec Football Manager 26.
Genre : Football
Développeur : Electronic Arts
Editeur : Electronic Arts
Date de Sortie : 26 septembre 2025
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur
