Constance
Quand j’avais essayé la démo de Constance, l’été dernier, il avait été impossible pour moi de ne pas faire la comparaison avec Hollow Knight dans mon esprit. Il faut dire qu’à l’époque, Silksong était toujours l’arlésienne du jeu vidéo et j’avais perdu espoir qu’il sorte réellement cette année. Depuis, à moins d’avoir vécu au fond d’une grotte, vous aurez certainement remarqué qu’il est sorti, et j’étais donc un peu moins hypée quant à la sortie de Constance, mais je m’y suis tout de même plongée avec curiosité.
Et pourtant, tout en vous disant ça, je pense aussi que la pire chose que l’on puisse faire à Constance c’est, justement, de le comparer à Silksong, même si c’est dur de s’en empêcher. Il faut dire que Constance est un metroidvania en 2D dans de magnifiques décors peints à la main et dont la prise en main initiale rappelle fortement Hollow Knight. Mais lorsqu’on creuse sous la surface, les choses sont assez différentes, ce qui est normal quand on considère que les jeux n’ont ni le même budget, ni le même temps de développement.
Bien entendu, on reste dans le format classique des metroidvanias en 2D, mais Constance parvient à tout de même y mettre sa propre touche. Vous incarnez une artiste en burn-out professionnel dont la dépression se manifeste au travers du monde dans lequel on évolue dans le jeu. Armée de son pinceau géant, elle va devoir accomplir plusieurs tâches et explorer ce dit-monde afin de revenir à la réalité.
Dans le jeu, outre la classique barre de vie, vous avez également une barre de peinture, un peu équivalente à une jauge d’énergie, et que beaucoup de vos talents utiliseront, mais qui se recharge automatiquement lorsque vous ne l’utilisez pas. Si toutefois vous êtes à court de peinture, vous pouvez choisir de tout de même utiliser votre technique tout en sacrifiant un peu de votre barre de vie.
Outre les talents, vous pouvez aussi trouver des croquis qui, une fois placés dans votre carnet, débloqueront des bonus pour vous faciliter un peu la vie. La place dans votre carnet étant limitée, il vous faudra faire des choix, mais c’est toujours mieux que rien.

Les mécaniques sont bien implémentées et les contrôles sont précis, rendant le jeu agréable à prendre en main. De façon générale, Constance ne vous fera pas saigner les doigts ou balancer votre manette à l’autre bout de la pièce de frustration, nous ne sommes pas en présence d’un plateformer hardcore, même les boss sont relativement faciles une fois que vous avez compris leur séquence de mouvements.
Cependant, méfiance, car certains passages en particulier présentent un pic de difficulté sortie de nulle part, et qui lui peut effectivement être très frustrant. Heureusement, le jeu offre quelques options d’accessibilité qui influent directement sur la difficulté de certains aspects du jeu et qui sont ajustables à tout moment.
Autre mécanique intéressante, lorsque vous mourrez, le jeu vous offre deux choix. Soit vous repartez du dernier point de sauvegarde, soit vous pouvez choisir de reprendre exactement là où vous êtes morts. En contrepartie, les ennemis deviennent un peu plus forts jusqu’à votre prochaine visite d’un point de méditation/sauvegarde. C’est parfois un maigre prix à payer pour vous éviter de refaire tout le chemin.

Niveau durée de vie, Constance est assez court et se finit facilement en moins de dix heures. Ce n’est en général pas un souci, mais pour ce type de jeu et quand il s’aligne niveau prix avec Silksong dont je vous parlais plus haut, ça peut faire mal. Ce n’est cependant aucunement leur faute si la Team Cherry sont venus casser les prix cette année.
Au final, Constance n’est pas parfait, mais il est tout de même plaisant, surtout pour ceux qui ne cherchent pas forcément un metroidvania pour masochistes. Malgré la comparaison avec la concurrence, ardue en 2025, le jeu parvient tout de même à tirer son épingle du jeu et faire passer un moment agréable au joueur.
Développeur : btf
Éditeur : btf, ByteRockers’ Games, PARCO GAMES
Plateforme : Steam
Date de parution : 24 novembre 2025
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

