Escape from Duckov

500000. En trois jours… 1 million à l’heure où j’écris ces lignes ! C’est le nombre d’exemplaires d’Escape from Duckov (EFD) vendus lors de sa première semaine ! Je ne suis pas étonné, la démo nous tenait déjà une petite dizaine d’heures et là les développeurs de la Team Soda nous promettent 50 heures de jeu au minimum…

Mais d’abord, qu’est-ce qu’Escape from Duckov ? Eh bien c’est un extract-shooter PvE (joueur contre environnement) en vue de dessus mettant en scène un canard. Oui, avec un A… Et pour ceux qui ne sont pas trop versés dans le genre, c’est également un bel hommage à Escape from Tarkov, qui lui est un FPS plutôt tourné PvPvE (joueur contre joueur contre environnement) même si un mode PvE coop (dénué de tricheurs donc…) est disponible depuis une petite année.

Tout commence comme dans un rêve, ou plutôt un cauchemar : votre planète est mal en point et il faut s’en échapper mais vous avez loupé le coche. Une étrange voix vous invite donc à vous souvenir de votre apparence (création de personnage !), puis à vous réveiller dans une sorte de prison (tuto !) avant de rejoindre un bunker abandonné qui deviendra votre planque. Tout au long de votre périple vous serez accompagné d’un petit chien capable de porter une infime partie de votre butin.

Charge à vous de gérer votre chez-vous comme bon vous semble. Différents modules et boutiques permettent d’acheter/vendre du matériel, de faire des réparations ou de la création d’objets, de vous nourrir, de pratiquer du sport etc. Les caractéristiques de votre caneton de guerre peuvent donc être améliorées si vous avez l’argent, le niveau et les objets pour le faire.

Et pour gagner tout cela, il faut sortir de votre bunker et aller explorer le monde de Duckov à la recherche de ressources diverses et variées disséminées un peu partout. Mais ce n’est pas tout, les différents occupants de votre planque sont liés aux différentes installations et vous donnent des quêtes à accomplir.

Cela peut aller de la recherche de ressources particulières à l’élimination de certaines cibles (avec une arme définie ou non), la recherche de documents, le balisage ou la réparation de sites importants. Bref, on ne s’ennuie pas un instant dans Escape from Duckov.

Chaque raid à l’extérieur peut durer le temps que vous souhaitez, il n’y a pas de compte à rebours comme dans Tarkov. Cela dit, les sorties nocturnes sont déconseillées en début de jeu (je vous laisse découvrir pourquoi…) alors que des tempêtes spatiales surviennent régulièrement et vous n’avez pas envie d’être pris dedans sans protections adéquates !

La soif et la faim étant également gérées, il faut surveiller les indicateurs sous peine de subir de gros malus, voire la mort de votre anatidé. Enfin, les cartes ne sont pas désertes et de nombreux et variés volatiles hostiles – dont des boss – ne manqueront pas de vous faire des misères. J’avoue que la première fois que j’ai lancé le jeu, j’y suis allé la fleur au fusil et me suis vite fait plumer par un piaf énervé !

Là encore comme dans Tarkov, la mort n’est pas synonyme de fin du jeu. Vous réapparaissez dans votre planque, délesté de votre matériel. Il faut donc soit vous rééquiper entièrement avec ce qu’il vous reste dans votre réserve, soit partir léger et tenter de récupérer le matériel laissé sur votre cadavre du raid précédent.

Au cas où vous soyez complètement à court d’argent et de matériel, une caisse (puis deux un peu plus tard) sont situées directement à la sortie du bunker afin que vous ayez au moins un pistolet et quelques balles pour vous refaire la cerise en pillant les dépouilles de vos malheureuses victimes. Au fil du temps vous pourrez équiper votre arsenal de tout un tas d’accessoires tactiques pour éliminer plus efficacement vos cibles.

Que vous ayez déjà joué ou non à Escape from Tarkov ne change rien à l’expérience Escape from Duckov. Vous n’êtes pas du tout avantagé mais ayant près de 2500 heures sur le jeu de Battlestate Games, j’ai tout de même fortement apprécié les multiples références et clins d’œil à l’original et on sent que les développeurs de l’équipe de la Team Soda sont également de grands fans du jeu de Nikita.

Escape from Duckov est facile à prendre en main mais difficile à maîtriser. Chaque pas peut-être le dernier si vous n’êtes pas assez prudent et les ennemis peuvent s’avérer coriaces si vous n’êtes pas correctement préparé.

Les zones à explorer sont grandes et on a vite fait de se faire happer par un combat ou l’attrait du loot au détriment de l’objectif que l’on s’était fixé en partant en raid !  Si vous peinez vraiment à progresser il est possible d’obtenir de l’aide ou tout simplement de modifier la difficulté du jeu en cours de route.

Après quelques heures à explorer la première carte, vous aurez l’occasion de prendre une tyrolienne pour vous rendre sur une carte forestière pour y résoudre quêtes et tâches variées et enfin, vous pourrez acheter un billet pour payer le passeur qui vous emmènera sur une grande carte agricole.

Elle est gigantesque et je vous conseille d’y aller bien préparé car vous pouvez y rester un moment avant de pouvoir sortir. Encore une fois, de nombreuses références à Tarkov y sont présentes, jusque dans le nom des lieux à explorer (un sanatorium, une station-service, un chantier, des dortoirs etc.).

Je ne rentrerai pas plus dans les détails pour ne pas vous gâcher l’aventure mais pour moins de 20€, Escape from Duckov est un must-have du genre, amusant, joli à regarder et néanmoins exigeant. Il s’avère parfait pour de courtes sessions de jeu comme pour de longues soirées « geekage » et malgré son apparence mignonette il est tout sauf simpliste.

Ah, j’allais oublier, le Steam workshop est ouvert aux mods et de nombreuses créations de la communauté y figurent déjà ! De quoi façonner votre expérience canardesque en fonction de vos envies… Merci à Team Soda pour cet hommage au maître du genre et cette belle expérience vidéo-ludique !

Le mot de la fin ? Coin !

Genre : Extraction Shooter

Développeur : Team Soda

Editeur : Bilibili

Date de sortie : 16 octobre 2025

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur