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Conan le Cimmérien

Je vous avais parlé de cette série dans ma sélection de fin d’année et le cinquième tome venant de sortir, je pense qu’il est temps de faire un récapitulatif. Formée, pour le moment et dans l’ordre chronologique, de La Reine de la Côte Noire, Le Colosse Noir, Au-delà de la Rivière Noire, La Fille du Géant de Gel et enfin La Citadelle Ecarlate, la série Conan le Cimmérien a été lancée l’an passé par Glénat et propose à chaque tome une équipe différente pour traiter d’un texte de Robert E. Howard.

Le concept est très intéressant, il permet d’une part d’avoir la vision des artistes sur l’œuvre et d’autre part d’en découvrir de nouveaux. Chaque vision étant unique, Conan est représenté différemment et, même si cela surprend au début, on se réjouit de l’appropriation du héros par les auteurs. Et bonus sur le gâteau, chaque tome offre un petit historique sur la nouvelle présentée.

Si les quatre premiers tomes de Conan le Cimmérien m’ont plu, couvrant des histoires typiques des aventures de Conan avec une vision qui collait, à mon avis, à l’univers, j’avoue avoir eu un peu plus de mal avec la dernière sortie en date, La Citadelle Ecarlate. D’une part parce que c’est une histoire bien plus classique que les autres, dans le sens où Howard a tapé dans le moyenâgeux presque basique et que l’on perd forcément un petit peu le côté épique des aventures de notre barbare préféré. Cela change, c’est sûr mais ce n’est pas pour autant que l’histoire doit être boudée. Ce qui me chiffonne un peu plus par contre (et n’allez pas me faire dire ce que je n’ai pas dit, cela reste une bonne BD) c’est le traitement réservé par le duo Luc Brunschwig (scénario) et Etienne Le Roux (dessin) et plus spécialement les dessins. C’est, des cinq tomes maintenant disponibles, celui qui m’a le moins plu et le moins accroché visuellement. De plus, je trouve qu’il manque un souffle d’épique alors qu’on parle quand même du Roi Conan ! En outre, et c’est toujours un avis subjectif, certaines cases auraient mérité plus de détails. C’est une sensation étrange, l’impression de découvrir un monde générique. Par contre, le côté gore est bien plus prononcé que sur les ouvrages précédents, alors que ces derniers étaient plus travaillés graphiquement. Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup de mal à savoir de quel côté mon cœur penche avec ce cinquième tome.

Quoi qu’il en soit, la lecture reste agréable et la série est hautement recommandable, et recommandée par votre serviteur. En plus, il ne faut pas être obligatoirement fan du célèbre barbare pour l’apprécier à sa juste valeur (mais ça aide), chaque duo (à part le tome 4, confié à Robin Recht) offrant vraiment une vision unique du héros. C’est d’ailleurs à mon sens le principal intérêt de cette démarche, les histoires étant déjà plus que connues. Avant de vous laisser courir chez votre revendeur local, sachez que le sixième tome Chimères de Fer dans la Clarté Lunaire est prévu pour le 29 mai prochain et sera confié à Virginie Augustin. Autant vous dire que j’ai hâte !

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...

2 réflexions sur “Conan le Cimmérien

  • Rouxbarbe

    Et tu ne réponds pas à la question cruciale que tout le monde se pose depuis des décennies : c’est Conan qui a inventé le verlan oui ou merde ?

    Cimer, de rien.

    Allez je file, des bisous !

  • Quel bon article ! On se sent tout petit.

    Archer, si tu nous vois de là haut…

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