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La sélection has been d’Harvester

Quand SA_Avenger a proposé, lors d’une réunion dans les luxueux locaux de Dystopeek, de faire un petit topo sur les jeux qui nous ont plu en 2018, je me suis rendu compte d’une chose : à part les versions presse, je n’ai quasiment joué à rien de ce qui est sorti en 2018. Idem pour les jeux de société, les bouquins et autres BDs… Il y a bien mon énorme coup de cœur 2018, Subnautica, mais ça fait un peu chiche pour un classement. SA_Avenger m’a donc mis dans l’embarras et m’a fait réaliser que je suis incapable de faire comme la majorité des gens, m’enthousiasmer pour un jeu, l’essayer quelques heures et passer à la dernière nouveauté sans un regard en arrière. Je préfère jouer à ce que je veux quand je veux, quelle que soit la date de sortie. Il m’a fallu des années avant de lancer dans Battle Brothers, Kenshi vient de sortir après (au moins) 30 ans passés en Early Access et je l’avais acheté dès son apparition sur Steam. Donc non, je ne suis pas pressé. Je ne suis pas un Patient Gamer, même si le procédé a ses avantages, notamment en ce qui concerne le tarif et le niveau de finition des jeux.

Attendre c’est bien, mais s’occuper en attendant c’est mieux. Donc pas de top de jeux ou autres sortis en 2018 pour ma part. Juste un top de ce qui a occupé cette année qui s’achève. Plus ou moins dans l’ordre d’ailleurs.

J’en parlais lors de mon test de Conan Exiles, je ne suis pas un adepte des jeux de survie où il faut crafter pendant des heures, sans véritable scénario ni autre motivation que construire un gigantesque château en forme de pénis. Mais Subnautica est à part. Féérique, superbe, sublime, les qualificatifs sont innombrables et pourtant aucun ne fait vraiment honneur au jeu. Dans la peau d’un astronaute, vous amerrissez sur une planète recouverte d’océans et devez trouver un moyen pour repartir avant que…

Si l’intrigue est très bien fichue et amenée, le joueur n’est pas obligé de la suivre (mais ce serait dommage) et peut choisir de continuer l’exploration de ces fonds marins flippants et tellement superbes. Hallucinant de diversité, rafraîchissant tant sur le fond que sur la forme, c’est un petit bijou qui me scotche à chaque fois que je commets l’imprudence de le lancer. Un Must Have pour tout joueur qui se respecte.

Je vous en ai déjà parlé il y a peu, j’en remets une couche.

Si vous aimez les combats tactiques, jouer à la poupée avec des poilus bedonnants et des armures, alors n’hésitez pas, foncez.

La Compagnie des Band of Losers s’est encore agrandie, est toujours mieux équipée et va devoir prendre position dans la guerre entre familles nobles.

Spoiler alert : ça va saigner !

Je n’ai pas fait d’article dédié mais Tyranny m’a bien plu, jeu de rôles atypique dans lequel vous incarnez un homme de main de celui qui passerait pour le grand méchant dans d’autres jeux.

Beaucoup de dialogues, beaucoup de choix à faire avec une multitude de fins différentes.

Tyranny est atypique et a bien entendu ses défauts mais le scénario est tellement original qu’il est aisé de passer outre.

Si je devais vous parler de jeux de société, alors c’est vers This War of Mine the Board Game que je me tournerais. Non pas que ce soit le meilleur jeu de 2018 (le Kickstarter date de 2017 mais il a été livré cette année) mais c’est l’expérience la plus viscérale qui m’ait été donnée de vivre cette année devant un jeu de société. SI vous connaissez le jeu vidéo, vous êtes en terrain connu. Sinon, sachez que This War of Mine vous met aux commandes de civils devant survivre pendant une guerre. Fouille de ruine, vol et autres défenses désespérées devant des pillards sont au menu. Pas ou peu de règles, un énorme livre de scripts qui rend chaque décision (et partie) unique et la certitude que ça finira mal et que vos protégés mourront comme des chiens dans un coin. C’est clairement déconseillé aux plus sensibles mais je tiens à saluer la performance d’Awaken Realms qui a su retranscrire de façon magistrale l’ambiance glauque et désespérée du jeu vidéo. Les parties sont très très longues mais on ne s’ennuie pas une minute. Attention toutefois, il n’y a aucun intérêt à y jouer à plusieurs. Jouez-y seul, dans une pièce glacée et recouvert de haillons pour vous mettre dans l’ambiance.

Ma femme m’en voudrait si je n’en rajoutais pas une couche sur Kitchen Rush, dont l’extension Piece of Cake est en approche.

Toujours aussi sympa après d’innombrables parties, ses différents niveaux de difficulté et autres mini-extensions à intégrer petit à petit en font une valeur sûre.

Ma femme vous dit de l’acheter, alors qu’est-ce que vous attendez ?

L’arrivée d’Architectes des Royaumes de l’Ouest dans ma boîte à lettres m’a rappelé à quel point je ne joue pas assez à Pillards de la Mer du Nord, un petit bijou en matière de pose d’ouvriers. A la tête d’un clan viking, vous devez mener des raids sur l’Angleterre et ramener ressources et gloire à votre Jarl. Mignon tout plein malgré son thème guerrier, c’est un modèle de simplicité et de clarté où on joue son tour en quelques secondes.

Les stratégies sont variées, les interactions entre joueurs présentes juste ce qu’il faut et les extensions permettent d’étoffer le tout pour les plus accrocs. Encore un ajout indispensable à votre ludothèque !

Je finis avec quelques Bandes Dessinées et Comics qui ont égayé mes soirées : la série des Conan tout d’abord, où chaque tome met à l’honneur un duo auteur/dessinateur différent qui s’approprie bien le mythe du barbare en slip (non, pas Machiavel, celui de Robert E. Howard).

Quatre tomes sont sortis pour le moment et tous méritent une place dans vos étagères.

Les Naufragés d’Ythaq ensuite, série que j’avais un peu délaissée il y a quelques temps et que je finis à vitesse grand V.

C’est frais et rythmé, ça se lit très bien grâce à un scénario qui s’étoffe au fur et à mesure.

Si vous êtes fan des Lanfeust et autres Trolls de Troy, vous devriez y jeter un œil (mais vous connaissant vous l’avez déjà fait).

Pour finir, parlons comics !

Première grosse série que je lis sur le plus célèbre détective du monde (après l’inspecteur Gadget), Batman the New 52 court sur dix gros volumes en TPB et met aux prises Batman avec des dangers de plus en plus mortels.

Sombre comme il se doit, l’œuvre est magistrale et vous scotchera sans peine à votre fauteuil.

Voilà, c’en est fini de mes recommandations. Rien de bien nouveau comme vous pouvez le voir, seulement des œuvres que j’estime être de qualité et qui, si elles étaient passées sous votre radar, devraient attirer votre attention. J’aurais aimé vous parler de Gloomhaven et autres Star Wars Rebellion, de Pathfinder Kingmaker et même Banner Saga 3 mais, s’ils ont trouvé le chemin de mon bureau, ils n’ont pas encore reçu l’attention qu’ils méritent.

Il ne me reste donc plus qu’à préparer un article où je vous détaillerai mon programme pour 2019, avec notamment ma découverte de Fallout, premier du nom !

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...

4 réflexions sur “La sélection has been d’Harvester

  • Han ! Bave !
    Tu découvres Fallout 1 ? Là ?
    J’attends avec impatience ton CR. Et sans mod pour l’inventaire !

    PS : Je trouve que Saavenger s’installe un peu trop, tu te fais bouffer. Bon faut dire qu’il bosse lui.

  • Harvester

    Oui mais tu sais comment sont les jeunes, il faut leur passer quelques caprices parfois…

    Tu blagues mais je me referais bien les deux premiers Fallout…

  • Machiavel

    A chaque fois que je vois This War of Mine, je me dis qu’il faut que je l’essaye un jour. Puis, je me rappelle que je ne l’ai pas :p.
    Le premier Fallout : première rencontre avec les rats et pan, mort. C’est particulier de s’y replonger maintenant.
    J’ai bien aimé les premiers naufragés d’Ythaq. Faudrait que je vois si la médiathèque en a reçu d’autres.
    Je note qu’il faut que j’installe Subnautica (Merci Epic) et que je finisse mon article JdS 2018 (Y en a sous le sapin qui pourrait en être ^^).

    Tainted Grail pour 2019 ?

    • Harvester

      Pour jouer à TWOM il faut une sacrée résistance à la frustration… Pour Tainted Grail, je doute un petit peu de le recevoir en 2019… Mais bon, l’espoir fait vivre :p

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