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Oxygen Not Included

Les studios Klei ont une certaine aura qui passionne certains, ce n’est pas mon cas. Leur patte graphique aurait plutôt tendance à me repousser, je n’aime pas ce qui est coloré ou dessiné de manière peu réaliste, l’humour un peu potache ne m’arrache pas un sourire. Bref on va dire que je n’étais pas la cible première. En revanche j’aime les jeux de gestion, j’avais déjà tâté un peu de jeu de survie moche mais riche comme Rimworld et les critiques Steam du jeu sont plus que positives.

C’est donc grâce au don généreux d’Hilikkus que j’ai pu découvrir le jeu. Je l’ai lancé comme ça pour voir 5 minutes le principe et j’y suis resté trois heures. Mais c’est quoi, ça vaut quoi ?

La viscosité de l’eau est un peu bizarre mais l’écoulement des liquides est un élément sympathique du jeu.

Le but du jeu est de gérer une bande de personnages (duplicants), chacun avec des caractéristiques propres afin de faire évoluer leur environnement sous-terrain et de leur permettre de survivre. Comme vous l’aurez compris au titre, la principale ressource qui conditionnera la survie, outre la nourriture, sera l’oxygène. C’est original comme idée, ça me rappelle mon prof de sécurité informatique qui, à défaut de nous enseigner la sécurité informatique, nous demandait quel était l’élément le plus critique auquel penser avant de fonder une école : c’est l’air. Et oui sans air pas d’école, une logique implacable qui fit que je ne remis plus jamais les pieds à son cours. Bref ce petit aparté pour dire que l’oxygène, quand on y pense, c’est quand même important.

Le jeu permet de choisir les personnages avec lesquels on commence, ainsi que différentes options permettant de régler la difficulté. Celle-ci est en fait principalement réglée par le nombre et le type de ressources qui entourent votre petite cavité de départ. Il vous faudra installer différents éléments : lits, toilettes, machines à transformer la poussière en bouffe, pompes à eau etc. Le début est très prenant, il y a plein de choses à faire, pleins d’éléments à mettre en place, de nombreux endroits à creuser. C’est agréable, facile à prendre en main malgré la richesse et vraiment bien pensé. Vient alors le moment où votre petite communauté s’agrandit et où il faut apprendre à donner des priorités, des emplois, gérer les recherches qui permettront de garder de la nourriture fraiche (ah mais pour ça il faut d’abord chercher ceci ou cela) s’assurer qu’on puisse à terme filtrer l’air vicié (toujours pas compris ce point-là) et puis gérer les imprévus. En effet entre le moment où les rations de départ sont consommées et celui où vous pouvez fournir de la nourriture de qualité, il se passe un certain temps, un temps où vos petits duplicants seront donc malades d’indigestion. Vient là la partie vomi/caca du titre où vos pensionnaires se déversent un peu partout si vous n’avez pas prévu de quoi les satisfaire. Ce qui salit et pollue tout et complique la survie, transforme le jeu en un condensé de « Couches culottes II le jeu » et me poussa donc à recommencer à zéro pour éviter ces moments qui peuvent en faire sourire certains mais qui me poussent quand même à me demander à quel moment l’idée de faire de la gestion de boyaux de personnages virtuels est devenu un élément de gameplay où toute l’équipe s’est dit « génial, y’a pas mieux comme idée ». Oui j’ai dit que j’aimais la gestion, c’est vrai mais j’avoue que là je suis un peu dubitatif.

Ca ronque sec

Bon à part ce côté un peu mauvais goût, le jeu reste agréable et au fil du temps ouvre des possibilités et de nouvelles difficultés car plus vous vous éloignez du centre de départ plus les différents éléments qui vous entourent sont dangereux ou nécessitent des traitements spécifiques : poches de gaz toxique, métal dur, slime couverte de germes,… aussi les différentes machines deviennent connectées : gestion du gaz, des eaux usées, de l’électricité. Bref il y’a de quoi passer de nombreuses heures sans problème. Pour l’instant, le seul vrai regret est le manque d’interactions entre duplicants : à part faire « coucou t’es mon meilleur ami » ça reste assez léger pour le moment. Ils ont pourtant tous des compétences négatives en cas de stress trop important mais je n’ai pas encore expérimenté ce côté-là.

Oxygen not included est pour moi un jeu parfait pour passer deux-trois jours intensifs de gestion sur sa « base » et puis mettre le tout de côté jusqu’à ce que la volonté revienne de faire quelque chose de spécial, de corriger une erreur qu’on avait faite. Je me vois mal y jouer longtemps à la suite mais en tout cas une fois qu’on commence il faut échouer pour s’arrêter. Sans être aussi riche qu’un Rimworld il y’a assez de challenge et de plaisir pour y passer des heures.

Genre : Gestion

Développeur : Klei Entertainment

Éditeur : Klei Entertainment

Date de parution de l’EA : 18 mai 2017

Site officiel : https://www.kleientertainment.com/games/oxygen-not-included

SA_Avenger

Le Belge taciturne du groupe, pas fan de quoi que ce soit mais touche-à-tout aux goûts éclectiques, amoureux du cinéma, de littérature et de chanson française à texte, bref un nostalgique invétéré. Ancien beta testeur hardcore, je joue encore régulièrement à des jeux obscurs aux règles complexes que je termine d'ailleurs rarement.