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L’EA du mois : Depraved

Ce mois-ci, petite présentation de Depraved, un city builder survival dans le genre de Banished qui se déroule au Far West. Une fois votre carte générée, vous décidez d’un emplacement où installer vos colons. Le Town hall déterminera l’aire de développement de votre ville. Pas ici question de construire n’importe où : C’est le Far West mais on s’y organise ! Pour vous étendre il faudra payer, et de fameuses sommes d’ailleurs. Pour gagner de l’argent il faut des pigeons colons qui décident de s’installer chez vous. Ils apparaissent un peu de nulle part lorsqu’un emplacement est disponible dans une cabane (quitte parfois à prendre la place d’un mort directement sans vous laisser le temps de vous réorganiser). La plupart des autres bâtiments vous coûteront de l’argent pour l’entretien. Sauf les hôtels qui permettent d’accueillir quelques paumés pour des sommes exorbitantes. A terme il vous sera aussi possible de construire d’autres villes sur la même carte – ce sera d’ailleurs obligatoire pour miner – et de pratiquer des échanges.

Le Town Hall là où on …ben rien en fait


Chaque bâtiment nécessite un certain seuil d’habitants pour pouvoir être construit. Il y a trois types d’habitants qui ont des besoins de plus en plus élevés et qui rapportent plus selon leur type d’habitation. Dans les faits le gain est encore trop minime pour justifier ces différences. Le jeu, lui, se découpe en saisons qui passent comme une journée. Il y a donc un moment où vos gentils colons vont dormir et arrêtent de travailler. Ils ont bien sûr des besoins en nourriture, eau et vêtements. Ils peuvent en plus attraper des maladies (la grippe ou le choléra si vous laissez des cadavres traîner) qui nécessiteront une visite chez le docteur. Comme dans les jeux du genre, la gestion de la nourriture est clé.

Dur la vie de fermier. Pfiu!

Mais la vie au Far West n’est pas de tout repos, les animaux sauvages peuvent vous attaquer – je conseille d’ailleurs fortement d’aller cocher l’option mettre le jeu en pause en cas d’attaque – et font assez mal, les loups n’hésitent pas à venir chasser dans votre ville. Chaque habitant peut être armé si vous le désirez mais faut-il encore qu’il touche lorsqu’il tire. Et si vous n’arrivez pas à garder vos habitants heureux vous risquez de vous retrouver avec un fou furieux armé sur les bras.

Le loup qui vient attaquer le maçon à deux pas de la maison du chasseur. On en ferait presque une histoire avec des cochons pour ne nommer personne.

Les animaux ne sont d’ailleurs pas les seuls dangers, des bandits peuvent venir s’installer juste à côté de votre ville et vous rançonner (rançon souvent peu raisonnable). Vous pouvez tenter de les apaiser, ou de vous en débarrasser car si vous les laissez là ils viendront brûler vos bâtiments. Afin d’être plus efficace contre les menaces extérieures, il est conseillé de louer les services d’un ou de plusieurs gunslingers – J’ai d’ailleurs posté dans mes screenshots Steam la belle histoire du célèbre Vollie Wilcoxen qui fut mon meilleur gunslinger – Il faut bien sûr s’acquitter de leur salaire et leur fournir un logement. Les gunslingers vous serviront aussi à vous occuper des voleurs. Des étrangers qui s’encourent à toute vitesse dès qu’ils ont pris quelque chose dans vos réserves. Rien de tel que de les poursuivre à cheval pour leur tirer dans le dos…enfin tout ça c’est jusqu’au moment où vous aurez un sheriff parce qu’avant vous l’aurez compris c’est la loi du plus fort. Tuer ou blesser est la solution la plus simple pour résoudre les différents tant que la loi n’a pas assis son autorité. Comme dit plus haut, laisser les cadavres en pâtures augmente le risque de maladie, il faut donc que votre Undertaker s’occupe d’eux pour les enterrer au cimetière même s’il a pour l’instant un peu du mal à suivre tout seul lorsqu’il y a un carnage.

Le célèbre Vollie Wilcoxen gère les problèmes à sa façon, d’une balle dans le dos. Les voleurs n’ont qu’à se le tenir pour dit.

Le jeu offre vraiment des occasions de vivre des histoires sympas, on s’attache à telle ou telle personne parfois. La ville s’étend rapidement, tailleur, gare, saloon, tout est présent pour vous donner une bonne ambiance de western. Le jeu propose aussi un système assez simple où le cercle de récolte/travail de chaque travailleur peut être déplacé où c’est nécessaire, plus besoin de détruire certains bâtiments pour les reconstruire plus loin.

Toi tu coupes tout là et toi tu coupes tout là. C’est compris?

Après c’est encore un EA et sans avoir rencontré trop de vrais gros bugs le jeu manque encore de finition ou d’ajouts. Déjà il n’y aucune différence entre les hommes et les femmes sinon le look, même les noms sont partagés – c’est rigolo d’avoir un Elizabeth à barbe mais ça porte parfois à confusion -, je ne dirais pas non d’avoir un peu plus de listes et de détails sur la vie de ma colonie, certaines pièces ne peuvent être obtenues qu’à des marchands dont les prix sont un peu fantaisistes, je n’ai pas encore bien compris l’intérêt d’avoir autant de chevaux à disposition. L’IA a tendance parfois à mal gérer ses priorités, ne finissant pas un bâtiment à 3% de la fin ou partant loin pour revenir chercher quelque chose deux secondes après. La carte n’est pas non plus énorme et le nombre de bâtiment assez fixe (notre ville restera d’une taille à la Deadwood) donc à voir ce que le jeu proposera pour assurer une rejouabilité qui pour l’instant semble un peu faible.

Je te tiens petit cochon!

Finalement je dirais que c’est un jeu à suivre de près mais qui offre déjà une expérience sympathique au Far West. J’espère que les devs arriveront à en faire un incontournable du genre en ajoutant plus de contenu et quelques outils de gestion en plus. Mais pour ceux qui aiment la période, le train entre déjà en gare!

 Genre : City builder, survival

Développeur : Evil Bite

Date de parution : 20 Juillet 2018

SA_Avenger

Le Belge taciturne du groupe, pas fan de quoi que ce soit mais touche-à-tout aux goûts éclectiques, amoureux du cinéma, de littérature et de chanson française à texte, bref un nostalgique invétéré. Ancien beta testeur hardcore, je joue encore régulièrement à des jeux obscurs aux règles complexes que je termine d'ailleurs rarement.