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Poupée russe / Russian Doll saison 1

Les vacances sont pratiques pour “rattraper” son retard en matière de séries. J’ai une liste longue comme les bras alignés d’un hécatonchire sur Netflix. Et l’objet de mon attention a été Poupée russe avec son pitch pas du tout original, mais avec ses huit épisodes de 25 minutes, elle peut se bingewatcher en une matinée d’ennui.

C’est quoi ce pitch ? 

Si vous avez vu un jour sans fin d’Harold Ramis avec Bill Murray, pas besoin d’aller plus dans ce paragraphe et direction le prochain.                     Pour les autres, on va suivre Nadia qui fête ses 36 ans chez une amie. Elle vit à New-York, est célibataire, droguée jusqu’à la moelle et va mourir. Elle revivra ce moment après chacune de ses morts. Au rayon des désillusions, les morts ne sont guère originales et ça rime souvent avec running gag. Il y avait tellement moyen de s’offrir quelques morts absurdes et bien barrées, mais non.

Ce n’est pas un peu répétitif sur huit épisodes ? 

Oui et non, parce que la série se permet d’étirer ou non le moment entre la réapparition et la mort, d’agrandir le lieu de son action, d’ajouter des personnages tout au long des huit épisodes. Il faut aussi rappeler que les épisodes durent 25 minutes et ce format permet d’éviter la redondance au sein même de l’épisode.  

Pour être honnête, il m’a fallu passer la première moitié de la saison pour apprécier la série. Le twist fait un bien fou parce que la série débute comme bobo intello qui aime se masturber en s’écoutant parler quitte à oublier que tout le monde n’est pas réceptif au talent de Natasha Lyonne. La série reste sur ce schéma pendant la première partie de la saison même s’il s’estompe au fur et à mesure. Le twist, que je ne dévoilerai pas, amène une autre perspective. Il fait glisser la série vers son “grand message” : on a besoin des autres. 

Une série profonde qui s’interroge sur le mal d’une génération ? 

A la base, j’étais parti sur une «  » »analyse » » » de la série. J’ai remanié pour répondre plus simplement que non pour cette première saison. Elle préfère convoquer différents concepts autour du temps et pour tenir sur la longueur parce que je meurs, je revis la journée, c’est très très vite lassant. Elle passe par différents stades qui rendent la série très foutraque par instant. Difficile d’en dire plus sans révéler des éléments cruciaux de l’intrigue.

Une saison 2 ? 

Apparemment, la série a bien marché et les créatrices ont des idées donc c’est envisageable. Pour ma part, je ne vois pas l’intérêt d’explorer plus avant même s’il reste des zones d’ombre çà et là. Tout ça pour dire qu’il n’y a pas de cliffhanger invitant à revenir en saison 2. 

C’est bien ou pas ? 

Un jour sans fin, c’est mieux donc si vous ne l’avez pas vu, vous savez quoi faire.  

Pour en revenir à la série, c’est une série qui s’améliore au fur et à mesure. La seconde partie de la saison fait du bien parce qu’elle élargit le spectre. Elle reste une série de scénaristes / dialoguistes et ça se sent. Bavarde, verbeuse et pas aussi caustique, désespérée qu’elle le pourrait, elle n’est pas dans mes indispensables.  

Suivant le pitch de la saison 2, j’en serai ou pas. Si c’est pour finir en série pseudo intello qui disserte sur son nombril, je préfère encore regarder un film de Luchini. 

Bonus avec la musique que vous donnera envie de vous percer les tympans à chaque fois que vous l’entendrez.

L’avis de SAAvenger: Très à la mode le concept d’un jour sans fin: Happy Birthdead 1 et 2 et puis cette série au parfum très New Yorkais. Quand je dis parfum, très New Yorkais j’insiste sur ce que Machia a déjà dit, la première partie de la saison est un cliché d’humour New Yorkais mélangé au cosmopolitisme et l’ouverture à l’américaine de la ville. Autant dire que si on habite pas New York ça fait pas rêver ni rire. Le personnage principal n’est pas non plus très sympathique au premier abord, même si bien joué on est quand même loin de se préoccuper de sa mort et résurrection à répétition. La seconde partie est donc bien une révélation qui amène une vraie dynamique et quelques touches d’humour. On apprécie aussi l’utilisation des personnages secondaires qui amenée de manière intelligente. Je ne suis pas spécialement un grand fan de la morale sous-jacente (enfin plutôt apparente) qui accompagne le tout mais je dois dire qu’on passe au final un bon moment et sans que ce soit à mes yeux une série incontournable, on ne peut que reconnaître que Natasha Lyonne sort son épingle du jeu. Bref je conseille pour ceux qui aiment le thème ou le ton mais les autres peuvent joyeusement passer leur chemin.

Machiavel

Toujours à l'affût de ce qui peut piquer ma curiosité, peu importe le domaine avec une légère préférence pour les jeux vidéo, le cinéma, la littérature, les séries TV, les jeux de société, la musique, la gastronomie, les boissons alcoolisées et quelques autres petites choses . Ma curiosité est telle le tonneau des danaïdes, sans fond.